AFFAIRE SARKOZY-KADHAFI: LES RÉVÉLATIONS DE SEIF AL ISLAM

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Déjà cloué par sa condamnation dans l’affaire Bismuth, voilà que Nicolas Sarkozy se retrouve de nouveau mêlé à une affaire. Des révélations scandaleuses semblent bien parties pour clouer l’ex-locataire de l’Élysée dans l’affaire de financement de sa campagne présidentielle de 2007, impliquant l’ex-dirigeant libyen. Le fils cadet du défunt président libyen, Mouammar Kadhafi, a livré des révélations réitérant ses accusations et affirmant ses propos contre Nicolas Sarkozy.

Saif al-Islam Kadhafi © net

En effet, il déclare avoir piloté l’opération de remise du pactole destiné au financement de la campagne du leader et candidat de l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire). Il cite également, avec force détails, les intermédiaires ayant joué un rôle central dans cette transaction. Parmi les faits nouveaux du dossier, il affirme que, lors de sa visite en Libye, Nicolas Sarkozy a passé un coup de fil à Abdallah Senoussi, cerveau présumé de l’attentat contre le DC-10 d’UTA qui a fait 170 morts en septembre 1989. Un coup de grâce qui laisserait prétendre l’implication de Sarkozy dans une affaire qui a laissé toute la France en deuil. Plus tôt, la semaine dernière, une quarantaine d’anonymes, frères, sœurs, enfants, neveux ou nièces des 54 victimes françaises de l’attentat du DC10 de la compagnie UTA, se sont également installés sur le banc des victimes.ils revendiquaient, à juste titre, un droit de regard sur ces faits.

À la justice française de trouver le bon angle

Cette prise de parole publique, au timing pour le moins « calculé » , ressemblerai pour certains observateurs à un règlement de comptes visant à exposer les dessous d’une relation politique trouble. Sarkozy, de son côté, persiste dans ses dénégations, une posture qui commence sérieusement à s’effriter face à la gravité des accusations. Son avocat, sans surprise, selon le journal Burkinabé LE PAYS dénonce des allégations « fantaisistes » et « opportunistes », affirmant qu’elles visent à nuire à son client. Mais ces arguments semblent sonner creux face à une opinion publique de plus en plus sceptique.

Comment ignorer les soupçons de collusion et de trahison qui pèsent sur Sarkozy, accusé d’avoir profité des largesses du régime Kadhafi avant de contribuer à sa chute dramatique ? Dans ce contexte, la défense tente maladroitement de détourner l’attention en invoquant une « vengeance » de Seif al-Islam, une stratégie qui manque de consistance et d’originalité.

Mais au-delà de ces querelles d’avocats, cette affaire reflète un enjeu plus profond : celui de la transparence et de l’éthique en politique. La justice a désormais la lourde tâche de démêler cet imbroglio pour faire la lumière sur une affaire qui, nourrit les soupçons et l’indignation.

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