Les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ont entériné leur alliance au sein d’une « confédération » lors de leur premier sommet le samedi 6 juillet 2024 à Niamey. Cette décision acte leur rupture avec le reste du bloc ouest-africain.
Ils ont adopté le traité instituant une confédération entre ces trois pays, dénommée Confédération des États du Sahel (AES), dans le but de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres. Cette confédération confirme ainsi le divorce avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale.
Le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien, a déclaré que « nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cedeao ». Les relations entre l’AES et la Cedeao se sont détériorées à la suite du coup d’État au Niger en juillet 2023. Les pays de l’AES ont également formé une force commune pour lutter contre les attaques des djihadistes dans leurs territoires.
En outre, ils ont exprimé leur souhait de mutualiser leurs moyens dans des secteurs jugés stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie, les transports, et ont demandé que les langues locales soient davantage utilisées dans les médias publics et privés de leurs pays.