JACOB ZUMA exclu pour avoir porté atteinte à l’intégrité et à la réputation de l’’ANC.
La commission disciplinaire de l’ANC reproche à JACOB ZUMA son soutien au parti MK , un parti qui a empêché le Congrès national africain d’obtenir une majorité lors des législatives de mai dernier. Lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de l’ANC, FIKILE MBALULA, a expliqué les raisons de l’expulsion : « Nous ne comprenons pas pourquoi vous avez rejoint un autre parti et que vous défendez maintenant cette position alors que vous avez volontairement quitté l’ANC. Vous avez porté atteinte à l’intégrité de notre organisation. Vous avez agi de manière à nous faire passer sous la barre des 50 %, ce qui nous place dans une situation difficile. Toutes ces actions ont eu des conséquences, et nous devons désormais faire face aux répercussions de vos décisions et actions. »
L’une des conséquences du soutien de JACOB ZUMA au MK est que l’ANC a constitué un gouvernement d’unité en s’associant avec plusieurs partis,y compris son principal concurrent, l’Alliance démocratique.
Le parti MK de ZUMA a recueilli près de 15 % des voix à l’échelle nationale, se classant ainsi comme le troisième parti du pays. Ce résultat a été un facteur déterminant dans la perte de la majorité parlementaire par l’ANC pour la première fois depuis son accession au pouvoir en 1994.
Bien qu’il ait critiqué l’ANC et dirigé le MK, aujourd’hui principal parti d’opposition en Afrique du Sud, M. ZUMA a affirmé qu’il demeurait membre de l’ANC. Son exclusion intervient après une audience disciplinaire la semaine dernière, et son adhésion avait été suspendue par l’ANC en janvier.
Le parti MK a condamné l’expulsion et accusé la commission disciplinaire de l’ANC de se comporter comme un « tribunal kangourou ». ZUMA a affirmé qu’il était membre du « vrai » ANC, en opposition à celui dirigé par l’actuel président CYRIL RAMAPHOSA, qui a pris ses fonctions après la démission de ZUMA en 2018 en raison d’allégations de corruption.