La juge sud-africaine Mandisa Maya a été nommée jeudi Président de la Cour Constitutionnelle par le Président Cyril Ramaphosa, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste prestigieux dans le pays. Cette nomination marque un tournant historique pour l’Afrique du Sud, en soulignant les progrès réalisés en matière d’égalité des sexes dans le système judiciaire.
À 60 ans, Mandisa Maya succède à Raymond Zondo, dont le mandat à la tête de la plus haute juridiction du pays expire fin août. Sa nomination par le président Ramaphosa, après des consultations avec la Commission du service judiciaire et des partis politiques, met en lumière son ascension remarquable dans le domaine juridique. Déjà adjointe de M. Zondo, elle avait été pressentie pour ce poste en 2022, lorsque la Commission du service judiciaire l’avait recommandée, mais Ramaphosa avait alors choisi Zondo.
Mandisa Maya est décrite par le ministère de la Justice comme « une brillante juriste et une pionnière », ayant été la première femme à présider la Cour suprême d’appel. Son parcours exemplaire illustre non seulement ses compétences juridiques exceptionnelles, mais aussi son rôle de modèle pour les femmes dans un domaine historiquement dominé par les hommes.
Cette nomination est plus qu’une reconnaissance personnelle; elle symbolise l’évolution de la société sud-africaine vers une plus grande égalité des sexes. Comme l’a souligné la ministre de la Justice, Thembi Simelane, « cette nomination illustre le chemin que nous avons parcouru en tant que nation et l’évolution de nos tribunaux, tant en termes d’origines que d’égalité des sexes ». En tant que l’un des pays possédant une des constitutions les plus progressistes au monde, l’Afrique du Sud voit plus de 40% de ses députés être des femmes, y compris la présidente de l’Assemblée nationale et son adjointe.
Mariée et mère de trois enfants, Mandisa Maya concilie avec succès ses responsabilités professionnelles et personnelles. Elle fait partie des quatre femmes parmi les dix juges permanents siégeant à la Cour Constitutionnelle, reflétant la diversité et l’inclusivité croissantes au sein des plus hautes instances judiciaires du pays.
La nomination de Mandisa Maya à la présidence de la Cour Constitutionnelle est une étape significative pour l’Afrique du Sud. Elle incarne le progrès et l’aspiration à l’égalité des sexes dans tous les secteurs de la société, en particulier dans le domaine judiciaire. Son parcours et ses réalisations servent d’inspiration pour les générations futures de juristes et de femmes leaders dans le monde entier.