La Cour constitutionnelle sud-africaine a déclaré l’ancien président Jacob Zuma inéligible aux prochaines élections générales prévues le 29 mai 2024.
En 2021, Jacob Zuma est reconnu coupable d’outrage à la justice. Il a été condamné à 15 mois de prison. Reconnu coupable d’avoir défié des décisions de justice, il a comparu devant une commission d’enquête sur la corruption.
La Cour constitutionnelle a statué que la condamnation de Zuma à une peine de prison de plus de 12 mois le rendait inéligible à se présenter aux élections, conformément à la Constitution sud-africaine. La juge Leona Theron a déclaré : « M. Zuma a été reconnu coupable d’une infraction et condamné à une peine d’emprisonnement de plus de 12 mois. Par conséquent, il ne peut être membre de l’Assemblée nationale et ne peut se présenter aux élections. »
L’avocat de Zuma, Dali Mpofu, avait soutenu que Zuma ne pouvait être considéré comme inéligible car sa peine de prison avait été abrégée. Zuma avait bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons de santé après seulement deux mois et demi d’incarcération, puis d’une remise de peine.
Cependant, la Cour constitutionnelle a rejeté cet argument, affirmant que seule la durée de la peine prononcée était pertinente pour déterminer l’éligibilité, et non la durée de la peine effectivement purgée.
La décision de la Cour constitutionnelle a mis fin à une saga judiciaire qui a dominé les débats à l’approche des élections. Ces élections s’annoncent comme les plus incertaines depuis trois décennies, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, risquant pour la première fois de perdre sa majorité absolue au Parlement.
L’exclusion de Zuma de la course électorale pourrait avoir un impact significatif sur les résultats des élections, car il reste une figure populaire au sein de certaines factions de l’ANC.
