La République démocratique du Congo a pris la décision de lever le moratoire sur la peine de mort, permettant ainsi la reprise des exécutions capitales, notamment à l’encontre des militaires reconnus coupables de trahison et des auteurs de « banditisme urbain entraînant la mort d’homme ».

La République démocratique du Congo avait instauré un moratoire sur la peine de mort en 2003, mais cette dernière n’a jamais été formellement abolie. Cependant, le rétablissement de la peine de mort a été annoncé dans une circulaire signée le samedi 16 mars par la ministre de la Justice de la RDC, Rose Mutombo. Cette décision vise à sanctionner les « actes de traîtrise ou d’espionnage qui nuisent à la République et aux citoyens ».
Ces dernières années, la RDC a été confrontée à une offensive des rebelles du M23 qui ont pris le contrôle des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, dans l’est du pays. Au cours des derniers mois, de nombreuses personnalités politiques, hommes d’affaires, fonctionnaires et soldats ont été arrêtés pour complicité avec la rébellion du M23 et le Rwanda.
Amnesty International considère que la décision des autorités congolaises constitue « une grave régression et un nouveau signe du recul alarmant de l’administration Tshisekedi en matière de droits humains ».

Alors que les instances internationales considèrent la mesure du Président comme une régression, les populations la célèbrent comme une réponse adéquate aux troubles prolongés que connaît le pays.