L’ONG Reporters Sans Frontières a publié le 3 mai son classement 2024 sur la liberté de la presse dans le monde. Dans le Top 10 des pays africains les mieux classés, la Mauritanie occupe la première place, suivie de la Namibie, de l’Afrique du Sud, du Cap Vert, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de l’Île Maurice, de la Gambie et du Malawi.
En termes d’évolution, la Namibie, classée 22e en 2023, a reculé de 12 places, tandis que l’Afrique du Sud a perdu 13 places. En revanche, le Cap Vert a gagné 8 places, la République centrafricaine a bondi de 18 places, et l’Île Maurice a progressé de 6 places.
RSF a dénoncé les violences contre les journalistes en période électorale en Afrique subsaharienne, citant des incidents à Madagascar, en République Démocratique du Congo, au Sénégal et au Nigeria. Dans le classement général, l’Égypte est le pays africain le moins bien classé en termes de liberté de la presse, suivi de Djibouti, du Soudan, de la Somalie et du Rwanda.
Enfin, parmi les pays où la liberté de la presse est le plus menacée, on retrouve Djibouti, la Russie, le Nicaragua, l’Azerbaïdjan, le Bangladesh, l’Arabie saoudite, la Biélorussie, Cuba, l’Irak et la Birmanie.
Notons que, « Bien que le Cameroun possède l’un des paysages médiatiques les plus riches d’Afrique, c’est l’un des pays du continent les plus dangereux pour les journalistes, qui opèrent dans un environnement hostile et précaire. Le célèbre journaliste Martinez Zogo a été kidnappé et assassiné début 2023 », indique Reporters sans frontières (RSF).
Reporters sans frontières n’a recensé aucun journaliste tué depuis le 1er janvier 2024. En ce qui concerne les détentions de journalistes, l’organisation a identifié 4 journalistes actuellement détenus.