L’Angola et l’OPEP, c’est la rupture. Luanda a annoncé ce jeudi 21 décembre 2023 son départ de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole.
La décision de l’Angola a été prise à la suite d’un Conseil des Ministres, tenu ce jeudi 21 décembre 2023 au Palais présidentiel de Luanda.
Elle a été transformée le même jour en un décret ayant force de loi, signé par le Chef de l’État João Lourenço. « A l’heure actuelle, l’Angola ne gagne rien à rester dans l’organisation et, pour défendre ses intérêts, il a décidé de la quitter », a expliqué le Ministre de la Communication Mário Augusto da Silva à la presse.
La principale pomme de discorde vient du quotas de production imposé par l’organisation. Le gouvernement angolais redoute une réduction de sa production pétrolière en raison de cette disposition. Il a déclaré vouloir se concentrer désormais davantage sur ses propres objectifs: celui de produire 1,18 million de barils de pétrole par jour .
« Lorsque nous voyons que nous sommes dans des organisations et que nos contributions, nos idées, n’ont aucun effet, il vaut mieux partir. Nous avons adhéré volontairement en 2006 et nous avons décidé de partir maintenant, également volontairement. Et il ne s’agit pas d’une décision irréfléchie ou inopportune », a souligné Monsieur Mário Augusto da Silva à la télévision nationale.
Dans cette optique, le pays veut mettre sur le marché, au moins 50 blocs pétroliers d’ici janvier 2024.
En fin novembre 2023, l’Angola et le Nigeria, les deux poids lourds pétroliers du continent africain, s’étaient montrés mécontents de leurs quotas lors de la dernière réunion ministérielle de l’organisation.
Fondée en 1960, l’Opep, réunit 13 membres sous la houlette de Ryad. En 2016 une nouvelle alliance nommée OPEP+ a vu le jour avec l’intégration de dix autres pays dont la Russie. L’optique de cette nouvelle alliance étant de limiter l’offre et soutenir les cours face aux défis posés par la concurrence américaine.
