ARRESTATION / ANGOLA : UNE PERSONNALITÉ DE ‘ TIKTOK’ CONDAMNÉE POUR AVOIR INSULTÉ LE PRÉSIDENT

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Un influenceur angolais écope de deux ans de prison pour avoir « insulté » le président João Lourenço via le réseau social TikTok, selon une décision à laquelle Lusa avait accès.

De son vrai nom Ana Da Silva Miguel, Neth Nahara, avait auparavant été condamnée par le tribunal à six mois de prison en Août et à des frais de justice de 100,000 kwanzas.

La décision du 27 septembre 2023, indique que Neth Nahara a utilisé son compte TikTok pour dénoncer la gouvernance du président de la République, l’accusant de relations « avec les Blancs », d’anarchie et de “désorganisation » qui « irritent tout le monde ».

S’adressant à Lusa, son avocate a déclaré que la peine n’est pas acceptable, car il n’est pas possible de faire appel à la Cour suprême si la sentence est inférieure à trois ans, soulignant qu’il s’agit de la première condamnation fondée sur des faits à se produire sur TikTok, un court réseau de partage de vidéos.

La Cour d’appel de Luanda, avait rejeté l’appel de la défense, et a augmenté la peine  suite à l’appel déposé par le ministère public, ayant décidé que l’influenceur devra purger deux ans de prison et verser une indemnisation à la partie offensée notamment le président, João Lourenço – un million de kwanzas « pour les dommages immatériels causés ».

Pour le député, la phrase utilisée était trop « bienveillante » puisque la défenderesse pratiquait à nouveau les mêmes actes « puisqu’elle consomme fréquemment des boissons alcoolisées et des drogues« .

L’influenceur poursuit avec des insultes et des critiques sur le manque d’école, de logement et de travail, s’achevant par  : « Si Neth meurt, c’est le système angolais et les Blancs, ces blondes aux yeux bleus, ce sont les diables. »

En évaluant la mesure légale de la peine, le tribunal a compris que, dans le cadre social actuel, « il y a souvent des fois où les gens utilisent certaines plateformes numériques qui (…) offensent les droits », réaffirmant la nécessité d’une peine privative de liberté.

Le nouveau code pénal en vigueur en angola, entrée en février 2021, prévoit dans son article 333 une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans ou une amende de 60 à 360 jours pour « qui que ce soit”, publiquement et avec l’intention d’offenser, l’indignation par des mots, des images, des écrits, des dessins ou des sons le Président de la République, ou tout autre organisme souverain ».

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