Le monde de la musique pleure aujourd’hui la disparition d’un géant. Amadou, moitié du duo emblématique Amadou et Mariam, s’est éteint, laissant derrière lui une carrière exceptionnelle et une empreinte indélébile dans le cœur de tous ceux qui ont croisé sa musique.

Originaire de Bamako, Amadou Bagayoko a grandi dans les rues vibrantes de la capitale malienne, où il a très tôt été bercé par les sons mandingues, les chants traditionnels et les guitares électriques. Son destin croise celui de Mariam Doumbia dans les années 1970 à l’Institut des jeunes aveugles de Bamako. De cette rencontre naît bien plus qu’un amour : une aventure musicale unique, portée par une complicité rare et une énergie solaire.
Leur musique, à la croisée des cultures, a très vite séduit au-delà des frontières maliennes. Leur album Dimanche à Bamako, produit par Manu Chao en 2004, les propulse sur la scène internationale. Le titre éponyme, « Le dimanche à Bamako, c’est le jour de mariage », devient un tube mondial, véritable célébration de la vie et des traditions locales. À travers cette chanson devenue culte, Amadou rend hommage à sa ville natale, Bamako, qu’il n’a jamais cessé de porter dans son cœur ni dans ses textes.Amadou était bien plus qu’un musicien : il était un passeur de culture, un ambassadeur de la paix, et un homme profondément ancré dans son temps. Toujours engagé, il utilisait sa musique comme un pont entre les peuples, mêlant rythmes africains, influences occidentales et messages universels.
Sa disparition laisse un silence immense dans le monde de la musique. Si sa guitare ne résonnera plus sur scène, ses accords, eux, continueront d’inspirer et de faire danser les générations futures.Amadou s’en va, mais son héritage est éternel.Le dimanche à Bamako ne sera plus tout à fait le même.