Kémi Seba, président de l’ONG Urgences Panafricanistes, a officiellement déclaré son intention de se présenter à l’élection présidentielle béninoise de 2026. Cette annonce, faite le 5 janvier via une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux, répond à ce qu’il appelle « des demandes incessantes » de la population béninoise.
Dans son discours, Kémi Seba a dressé un bilan préoccupant de la situation nationale. Il dénonce une flambée des prix des produits de base, une pression accrue sur les enseignants et les agriculteurs, et une gouvernance qu’il qualifie de « répressive et élitiste ». Il critique également l’influence persistante des entreprises françaises sur l’économie béninoise, qu’il considère comme un obstacle au développement du pays.
Face à ces défis, le militant panafricaniste, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, estime qu’un changement radical est nécessaire pour rétablir la souveraineté et la prospérité nationale.
TROIS STRATÉGIES POUR UNE « CANDIDATURE » RÉALISTE
Conscient des restrictions imposées par le code électoral actuel, Kémi Seba propose trois options pour concrétiser sa candidature :
1. S’appuyer sur le Parti des Démocrates : Collaborer avec le parti de l’ancien président Boni Yayi, qu’il considère comme le seul capable de réunir les parrainages nécessaires pour concourir à l’élection. Il appelle à un partenariat pragmatique pour maximiser les chances de succès.
2. Former une coalition pour réformer le code électoral : Lancer un mouvement élargi en faveur de réformes permettant à tous les candidats crédibles de se présenter à l’élection.
3. Mobiliser les masses pour une candidature indépendante : Si les options institutionnelles échouent, il envisage de s’appuyer directement sur le soutien populaire pour surmonter les obstacles légaux.
Dans son message, Kémi Seba a exprimé sa détermination à mener ce combat politique aux côtés des Béninois : « Nous avancerons ensemble et nous libérerons le pays. Il est temps pour la résurrection d’un peuple qu’on a trop longtemps voulu écraser, mais que nul ne peut exterminer.» En 2026, le Bénin va organiser des élections municipales, législatives et une présidentielle. Le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle se fera en octobre 2025, soit six mois avant le jour du vote. Cependant le président Patrice Talon, qui est à son second et dernier mandat constitutionnel, a déclaré plusieurs fois qu’il ne compte pas amender la loi fondamentale pour se représenter.
Leader engagé contre le néocolonialisme depuis des années, Kémi Seba s’impose comme une figure clé du panafricanisme.
Avec cette annonce, il promet de porter les aspirations d’une population en quête de justice sociale et de souveraineté nationale.