Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a interdit aux juges le port de perruques de style colonial, marquant ainsi une étape importante dans la décolonisation du système judiciaire du pays.

En annonçant cette décision, le président Traoré a souligné l’importance de rompre avec les traditions coloniales et d’adopter des pratiques qui reflètent l’héritage culturel du Burkina Faso. Cette interdiction s’inscrit dans le cadre de son action plus large visant à promouvoir l’identité nationale et à affirmer la souveraineté du pays.
Les perruques de l’époque coloniale ont longtemps été des symboles d’influence étrangère dans les systèmes juridiques africains. Le Burkina Faso rejoint désormais d’autres pays du continent en abandonnant ces reliques au profit des traditions autochtones.
Cette décision souligne une tendance croissante à travers l’Afrique, où les pays revisitent l’héritage colonial et optent pour des systèmes qui trouvent un écho auprès de leur population. Il s’agit d’une étape symbolique qui témoigne d’une renaissance culturelle plus vaste qui balaie le continent.
Depuis octobre 2024, les magistrats et les greffiers portent désormais des tenues d’audience confectionnées en Faso Danfani. Dans les établissements scolaires, les élèves portent également des tenues en Faso Danfani depuis septembre 2024. Une mesure économique également. Pour les autorités, il s’agit de soutenir la filière coton burkinabè et à promouvoir le savoir-faire des tisserands locaux.
