En 2024, le Cameroun a observé une nette augmentation des cyberattaques, avec près de 19 millions d’incidents répertoriés, un chiffre qui témoigne de l’évolution rapide des menaces numériques dans le pays. Cette hausse est liée à l’accélération de la transformation numérique dans de nombreux secteurs, exposant davantage les entreprises et institutions publiques aux cybercriminels.
Le chiffre à été rendu publique par Kaspersky, une entreprise russe spécialisée dans la cybersécurité, reconnue pour ses logiciels antivirus et ses solutions de protection contre les menaces informatiques. Et qui mène également des recherches sur les cybermenaces et publie régulièrement des rapports détaillant les tendances et les nouvelles menaces en matière de cybersécurité.
Les attaques les plus courantes incluent les ransomwares, les attaques de phishing et les intrusions dans des systèmes vulnérables.
Un cas particulièrement médiatisé a été l’attaque présumée de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), qui aurait subi une cyberattaque compromettant ses systèmes. Cependant, l’institution a rapidement démenti ces informations, assurant qu’aucune cyberattaque n’avait eu lieu et que ses services étaient restés opérationnels. Bien que l’incident ait été démenti, il a soulevé des préoccupations sur la vulnérabilité des institutions publiques aux menaces numériques.
Cette situation met en lumière les défis auxquels fait face le Cameroun en matière de cybersécurité. En dépit des efforts pour moderniser ses infrastructures numériques, beaucoup d’entreprises et d’administrations manquent encore de protections adéquates. Le pays fait face à un besoin urgent de renforcer ses capacités en matière de sécurité informatique, de mettre à jour ses systèmes et de former les professionnels en cybersécurité. De plus, il est crucial que des régulations plus strictes soient mises en place pour encadrer et protéger les données des citoyens et des entreprises face à l’évolution des menaces.
La montée en puissance de la cybersécurité sera essentielle pour protéger les données sensibles et garantir la continuité des services numériques dans un contexte où la digitalisation ne cesse de croître.
