Le coup d’envoi des inscriptions sur les listes électorales pour l’année 2025 a été officiellement donné le 6 janvier à Mbankomo, dans le département de la Mefou-et-Akono, région du Centre, par Erik Essousse, le directeur général d’Elections Cameroon (Elecam). Lors de cet événement, il a annoncé à la presse que l’objectif cette année est d’atteindre 8 millions d’inscrits, un cap qu’il juge à portée de main.
« Nous sommes déjà à 7,845 millions d’électeurs enregistrés. Nous devrions facilement dépasser les 8 millions d’ici mars »
L’opposition veut un fichier électoral élargi
Cependant, dans les rangs de l’opposition, ce chiffre est jugé insuffisant. Les principaux adversaires politiques du président Paul Biya, dont plusieurs se sont déjà déclarés candidats à la présidentielle, estiment que des élections véritablement représentatives nécessitent une augmentation significative du nombre d’électeurs inscrits. Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et député, soutient que le Cameroun compte près de 13,8 millions de citoyens en âge de voter, selon les données de l’Institut national de la statistique (INS) et du Bureau central des recensements et des études de population (Bucrep).Très actif sur le terrain, Cabral Libii exhorte les jeunes Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales, rappelant que cette tranche de la population est la moins représentée dans le fichier électoral. « Plus de 4,5 millions de jeunes entre 20 et 35 ans, éligibles au vote, n’ont toujours pas fait les démarches nécessaires pour s’inscrire », a-t-il alerté. Pour lui, la participation des jeunes est cruciale pour changer le destin du pays. Dans un message motivant adressé aux jeunes, Cabral Libii a rappelé son engagement en tant que député : « Je me bats pour un meilleur système éducatif, des formations adaptées, des emplois décents, et des infrastructures comme l’eau potable, l’électricité et des routes. Mais sans votre engagement citoyen à travers l’inscription sur les listes électorales, tous ces efforts risquent d’être vains. »
Alors que la période d’enregistrement bat son plein, Elecam et les partis politiques multiplient les initiatives pour mobiliser la population, espérant voir une forte affluence dans les bureaux d’inscription d’ici les prochaines échéances électorales.