À l’issue de la réunion de concertation tenue le 26 mars dernier entre les représentants des syndicats d’enseignants et le gouvernement, le ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé un versement de 277 milliards de FCFA en mars 2025, destiné à apurer les arriérés de salaires des enseignants.Ce montant représente une avancée significative dans le règlement des dettes accumulées au sein du corps enseignant.

Plus précisément, 185 milliards de FCFA ont été affectés à l’enseignement secondaire, tandis que 92 milliards de FCFA ont été alloués aux enseignants du primaire et de la maternelle.Depuis plusieurs années, cette dette constituait un sujet majeur de friction entre le gouvernement et les enseignants, alimentant de nombreuses tensions.
La crise a éclaté en janvier 2022, lorsque le mouvement « On a trop supporté » (OTS) a initié une grève passive dans le secteur de l’enseignement secondaire. Les enseignants revendiquaient alors le paiement de plus de 185 milliards de FCFA d’arriérés, englobant les primes, les intégrations, ainsi que les promotions en grade et en échelon, accumulées sur plusieurs années.Face à la montée des revendications et après plusieurs cycles de négociations, le gouvernement s’était engagé à résorber progressivement cette dette.
Ce processus d’apurement s’est étalé sur plusieurs exercices budgétaires. Lors de la présentation de la loi de finances en décembre 2024, le ministre des Finances avait confirmé que le règlement des arriérés des enseignants figurait parmi les priorités budgétaires de l’année 2025.
Si ce versement constitue une avancée majeure dans la résolution du conflit, la question demeure : mettra-t-il un terme définitif aux tensions entre les enseignants et le gouvernement, ou d’autres revendications continueront-elles à alimenter le débat ?