Au premier trimestre 2025, le Cameroun a honoré ses engagements financiers à hauteur de 321,9 milliards de FCFA, selon la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA). Cette enveloppe marque une progression de 1,2 % par rapport aux 312,4 milliards de FCFA remboursés à la même période en 2024.

L’essentiel de ces paiements, soit 303,7 milliards FCFA (94,3 %), a été alloué à la dette extérieure, avec une prédominance pour les créanciers bilatéraux et multilatéraux. La Chine, principal partenaire bilatéral du pays, a reçu 117,2 milliards FCFA, représentant près de 90 % de ce volet. Les autres remboursements bilatéraux ont porté l’enveloppe à 175 milliards FCFA, soit 57,6 % du total payé.
Du côté des institutions multilatérales, les principaux bénéficiaires ont été le Fonds monétaire international (FMI), l’Association internationale de développement (IDA) et la Banque africaine de développement (BAD), avec respectivement 19,4 milliards FCFA, 18,2 milliards FCFA et 12,4 milliards FCFA remboursés.
Les bailleurs de fonds commerciaux n’ont pas été en reste, recevant au total 64,7 milliards FCFA (21,3 %).
Sur le plan domestique, 18,2 milliards FCFA ont été versés pour le service de la dette intérieure. Cette enveloppe, en forte baisse de 63,8 % en glissement annuel, s’est principalement concentrée sur le remboursement du principal (87,5 %), le reste étant dédié aux intérêts (14,3 %). Les principaux bénéficiaires sont des acteurs financiers nationaux tels qu’Ecobank, AFG, CCA Bank, BGFIBank Cameroun, ainsi que l’opérateur public Camtel.
À fin mars 2025, l’encours de la dette publique camerounaise s’établit à 14 442 milliards FCFA, soit 44,7 % du PIB. Par rapport au trimestre précédent, cela représente une baisse de 1,4 %, mais une hausse de 5,7 % sur un an. Selon la CAA, cette évolution reflète « une gestion active et prudente » de la dette, conforme à la Stratégie d’Endettement à Moyen Terme 2025-2027, qui fixe un plafond à 50 % du PIB.
L’encours est largement dominé par la dette de l’Administration centrale (92,8 %), suivie par celle des entreprises et établissements publics (7 %) et des collectivités territoriales décentralisées (0,2 %).