Présidées par le ministre de la décentralisation et du développement local GEORGES ELANGA OBAM ,les 38ème et 39ème sessions extraordinaires du conseil d’administration du FEICOM, se sont tenues les 30 au 31 août à Limbé .L’une des résolutions prises a été l’annulation de la dette de 62 communes du Nord – Ouest et du Sud-Ouest.
Au Cameroun, le Fonds Spécial d’Équipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM), l’organisme gouvernemental en charge du financement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), a décidé d’annuler 4,6 milliards de dettes contractées par 62 communes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les dettes annulées concernent les recettes non fiscales dues par les communes pour le financement de projets, non reversées entre 2020 et 2023.
Les raisons de cette annulation incluent le ralentissement économique et la dégradation des infrastructures municipales. Le Directeur Général du FEICOM a souligné que la crise sécuritaire avait exacerbé les charges et l’endettement des communes. En se basant sur le principe de solidarité, l’impact limité de cette dette sur la santé financière globale du FEICOM, et les améliorations sécuritaires observées grâce aux efforts gouvernementaux, le Conseil a approuvé l’annulation de 75 % des dettes exigibles, soit un total de 4 660 682 625 FCFA.
L’ initiative s’inscrit parmi les diverses mesures prises par le gouvernement pour accélérer la reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un projet lancé par le président de la République. À cet égard, un budget de 30 milliards de FCFA a été alloué par les autorités publiques.
Il convient également de souligner qu’en plus de réduire partiellement la dette de ces entités, estimée à environ 7 milliards de FCFA pour la période 2020-2023, le Conseil a approuvé les documents de gouvernance nécessaires à la finalisation du dossier d’accréditation du FEICOM auprès du Fonds d’Adaptation au Changement Climatique (FA). Ces documents incluent le manuel de gestion du cycle de projet, le manuel de suivi-évaluation des projets, le cadre de gestion environnementale et sociale, le mécanisme de gestion des plaintes et griefs environnementaux, sociaux et de genre dans les projets, le manuel de passation des marchés, ainsi que les politiques relatives à la lutte contre la fraude, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, la charte de l’audit interne révisée et le plan stratégique de performance.