L’état camerounais signe une convention avec la compagnie CANYON RESOURCES pour l’exploitation de la bauxite de Minim- Martap située dans la région de l’Adamaoua.
Le 30 juillet à Yaoundé, la société Canyon Resources a signé avec le gouvernement camerounais une convention pour l’exploitation de la bauxite de Minim-Martap, située dans la région de l’Adamaoua. Cette signature marque une avancée significative pour la junior australienne dans le développement de ce projet minier, dont les recherches ont commencé en 2018. Bien que le permis d’exploitation ait été déposé en 2021, il pourrait être délivré prochainement, selon le ministre par intérim des Mines, qui a précisé que « le président de la République a donné son accord ». Selon le ministre, le projet est attractif pour les institutions financières, et « la cérémonie d’inauguration de la mine à ciel ouvert est prévue pour 2025 ».
Cette convention fait suite à une réorganisation complète de la structure de l’entreprise et du projet. Le nouveau directeur général, Rana Pratap Singh, détient désormais 51 % des parts, faisant de lui l’actionnaire majoritaire. En outre, le projet prévoit désormais une transformation de 15 % du minerai en alumine. « Grâce à une restructuration, ce projet, qui était initialement à long terme, est maintenant classé comme un projet à court terme. » La filiale locale de Canyon, Camalco, a également manifesté son intérêt pour acquérir 10 % des parts d’Alucam, dont le capital est actuellement réparti comme suit : l’Etat détient 79,68 %, SNI possède 14,32 %, AFD a 5,05 %, FRGA détient 0,49 %, et TELFIN 0,46 %
Le gisement de Minim-Martap est évalué à un million de tonnes et sera acheminé via le port de Douala vers les marchés internationaux. En 2021, Canyon Resources avait anticipé ces développements en signant un protocole d’accord avec Camrail pour le transport de 5 millions de tonnes de bauxite par an. À terme, les réserves pourraient atteindre 2 milliards de tonnes, plaçant le Cameroun parmi les leaders mondiaux aux côtés de la Guinée, qui détient deux tiers des réserves mondiales de bauxite. « Une fois que nous aurons le permis d’exploitation, nous pourrons développer nos activités grâce à la confiance accrue des investisseurs et entamer des négociations sérieuses avec nos partenaires logistiques pour être prêts, dans environ deux ans, à commencer les opérations minières », a déclaré le directeur général de Calmalco.
