Depuis le Mercredi 16 Juillet, le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikden, a sorti une note visant à sanctionner tous ceux qui encourageraient un soulèvement contre la République dans le département du Mfoundi, aux abords de Yaoundé.
Le préfet de Mfoundi voulant préserver l’ordre public, a mis sur pied un arrêté qui a fait l’objet de plusieurs discussions ces derniers jours.
En effet, dans ce circulaire, il met en garde tout citoyen qui : « appelle au soulèvement contre les institutions de la République » ou qui « outrage dangereusement les institutions ou celui qui les incarne » écopera d’une sanction.
La sanction prévue à cet effet est l’interdiction temporaire de séjour dans la capitale politique Yaoundé et ses environs.
Pour soutenir ces propos, le ministre de la communication René Emmanuel Sadi a fait savoir deux jours plus tard dans un communiqué: “qu’il est inacceptable que des compatriotes […] usent de propos irrévérencieux à l’encontre du président Paul Biya, qui a été librement et majoritairement élu par ses concitoyens ».
Ce décret est au cœur de nombreux débats à ce jour car il suscite l’inquiétude auprès des professionnels des médias au sujet de la liberté d’expression.
Toutefois, la législation camerounaise garantit le droit de protester pacifiquement et d’ exprimer des opinions contraires aux institutions en place.
Par conséquent, une interdiction temporaire de séjour dans le département pourrait être perçue comme une entrave à ces libertés.