CAMEROUN- BANQUE MONDIALE: PRESSION POUR DES RÉSULTATS

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Le Cameroun et la Banque mondiale viennent de faire les comptes. Verdict : plus de 3000 milliards de FCFA déjà injectés dans des projets en cours, à travers un portefeuille de coopération dense et stratégique.

Banque mondiale (c)net

Lors de la revue conjointe tenue le 14 avril à Yaoundé, les deux parties ont passé au crible 22 projets. En détail, 17 sont purement nationaux, financés à hauteur de 4,5 milliards de dollars (environ 2 429 milliards de FCFA), et 5 sont sous-régionaux pour près de 475 milliards de FCFA. Ensemble, ils couvrent des secteurs clés : énergie, routes, agriculture. Avec, en vitrine, des projets comme le barrage de Nachtigal, les Filets sociaux ou encore la riposte contre l’insécurité alimentaire.

Mais derrière les chiffres, des défis de taille. Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, n’a pas mâché ses mots : il faut des résultats visibles, concrets, au service des populations. Le mot d’ordre : exécution efficace. “Mobilisons-nous pour atteindre nos objectifs de performance”, a-t-il lancé.

Pour y remédier, des solutions sont sur la table : alignement des procédures, recours renforcé au mécanisme PforR (Program for Results), renforcement des capacités des unités de gestion, revue régulière des performances, et surtout, des mécanismes d’alerte pour éviter les dérapages.

Même son de cloche du côté de la Banque mondiale. Cheick Fantamady Kanté, en charge de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, a salué les avancées, mais pointé les blocages : lenteur dans les passations de marchés, mise en œuvre laborieuse des Plans de Réinstallation, taux de décaissement trop faible (près de 69 % des fonds non utilisés).

Cette revue marque surtout une étape décisive dans le partenariat Cameroun–Banque mondiale pour la période 2025–2029. Un cadre qui veut mettre l’accent sur deux urgences : l’emploi décent et un meilleur accès aux services so!ciaux. Mais pour y arriver, il ne suffira pas de promettre. Il faudra exécuter. Vite. Et bien.

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