Le Cameroun envisage réduire de plus de 200% de son déficit de production dans 3 ans.
Le gouvernement camerounais vise à augmenter la production de riz de 140 710 tonnes (22% de la demande nationale en 2024) à 460 000 tonnes d’ici 2027 afin de réduire les coûteuses importations qui ont totalisé 200,8 milliards de Fcfa en 2023 selon l’Institut national de la statistique (INS). Si cet objectif est atteint, la production de riz du Cameroun, leader économique de la Cemac, sera triplée en seulement trois ans. Malgré cette progression significative de 227% en termes relatifs, la production totale de 319 290 tonnes ne suffira pas à couvrir la demande nationale actuelle estimée à 648 085 tonnes.
Les autorités publiques ont également lancé d’ambitieux projets, comme celui d’aménager 15 280 hectares de périmètre hydro-agricole dans l’Adamaoua et 10 000 hectares de zones hydro-agricoles à Logone Birni, dans l’Extrême-Nord. Le projet Viva Logone, soutenu par 200 millions de dollars de la Banque mondiale, vise à stimuler la production agricole et agroalimentaire, ainsi qu’à moderniser la Semry (Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua).
Dans une démarche similaire, le ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du développement technologique a annoncé à l’Assemblée nationale la construction de trois usines de grande capacité pour la production d’engrais chimiques et organiques à Limbé, Yaoundé et Douala. Ces initiatives représentent des étapes cruciales vers la réalisation des objectifs fixés, mais leur concrétisation reste indispensable pour éviter que ces ambitions ne restent que des projets théoriques.