Jugé à Zurich et condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis, il a également été expulsé de la Suisse pour une période de six ans. Cette condamnation fait suite à une tentative d’immigration clandestine impliquant 19 migrants présentés comme des joueurs de handball camerounais. L’équipe a été interceptée par la police à Zurich alors qu’elle prétendait participer à la Coupe d’Afrique de handball au Caire en Égypte.
Neuf jours après l’incident, le secrétaire général adjoint de la Fédération a été arrêté à l’aéroport alors qu’il tentait de quitter le pays avec les passeports des 19 prétendus joueurs. Parmi eux, 17 ont disparu et auraient pris la direction de la France. Le passeur a affirmé avoir agi pour aider son frère souffrant d’épilepsie à obtenir des soins en Europe. De plus, le commanditaire présumé de l’opération serait le vice-président de la Fédération, et il aurait été rapporté qu’ils auraient reçu environ 10 000 euros pour cette opération. Pour l’instant, aucune réaction officielle de la Fédération camerounaise de handball sur cette affaire n’a été communiquée.
Au Cameroun, l’arrestation en Suisse du secrétaire général adjoint de la Fecahand suscite de l’indignation. Un haut responsable de la Fédération a déclaré : « Pour le moment, la Fédération ne souhaite pas faire de commentaire sur l’affaire d’un individu, seul responsable des faits qui lui sont reprochés. Pour l’instant, il fait l’objet d’une suspension à titre conservatoire. Le moment venu, des mesures disciplinaires seront prises. »
Du côté du ministère des Sports, une déclaration similaire a été faite : « Le ministre des Sports a pris acte de la condamnation de Monsieur Ngoudikou en Suisse. Il tient à souligner qu’il a été arrêté sous sa casquette de secrétaire général adjoint de la Fecahand. Mais en tant que fonctionnaire, l’infortuné a posé un acte qui porte gravement atteinte à l’image de la République. Par conséquent, une fois qu’il sera renvoyé au Cameroun, il sera mis à la disposition de la justice pour répondre de ses actes en violation des règles éthiques et de bonne conduite qui s’appliquent à tout fonctionnaire de l’État.”