CAMEROUN – HERVÉ BOPDA EN LIBERTÉ

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L’homme d’affaires Hervé Bopda, dénoncé en janvier dernier sur les réseaux sociaux comme « prédateur sexuel » et interpellé par des autorités le 31 janvier est en liberté depuis le 19 août. Il aurait été aperçu le 21 août dans un quartier de la ville de Douala en compagnie d’autres personnes appartenant à son cercle d’amis et connaissances.

Hervé BOPDA dans un domicile

On se rappelle tous de cette histoire “Bopda” qui avait enflammé les réseaux sociaux et les médias il y a quelques mois. Plusieurs présumés victimes non identifiées accusaient l’homme d’affaires de viol, torture, sodomie et bien d’autres crimes.

Pour rappel, c’est le 31 janvier 2024 que Hervé Bopda avait été arrêté à Bonabéri dans le quatrième arrondissement de Douala, la capitale économique du Cameroun. Il avait d’abord été entendu au tribunal militaire de Douala où, il a été innocenté pour fait de « port d’arme à feu ». Aussi, alors que les « témoignages » indiquent qu’il était porteur du Vih, quatre tests réalisés, dans quatre laboratoires différents informent qu’il n’est pas porteur de cette maladie.

Une demande de liberté finalement accordée après plusieurs mois d’attente

En mars 2024, alors que le présumé se plaignait des conditions de détention, son avocat s’est aussitôt pressé de déposer une demande de mise en liberté immédiate de son client. Dans la foulée, il dénonce un abus et un déni de justice. « Mon client a été transféré à la prison centrale de New-Bell, après avoir perdu un mois. Tout le monde cherche une justice… », lance Me Ojong Ashu. Le procureur de la République près du tribunal de grande instance du Wouri, qui devait se prononcer le 6 mars 2024 sur la demande de mise en liberté immédiate n’a plus donné suite jusqu’à ce 19 août 2024.

Accusé pour viol aggravé et torture et détention illégale: des faits très graves

Inculpé de « viol aggravé » selon Rfi, il a été placé en détention provisoire le 29 février 2024. Traîné devant le tribunal militaire en raison des accusations de l’usage de l’arme à feu pour menacer des victimes, la juridiction s’est dessaisie pour incompétence. Le tribunal de grande instance du Wouri qui a pris le relai s’est à son tour déclaré incompétent avant de transférer l’affaire au tribunal de première instance de Douala, a informé Jeune Afrique.

Six mois de détention “provisoire” pour rien ?

Entre temps, Hervé Bopda aura passé un mois dans les cellules de la police judiciaire du Littoral avant d’être placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de New Bell le 29 février 2024. Son avocat a introduit une demande de liberté provisoire. Mais jusqu’au 18 août, la juridiction n’a pas accordé la liberté au détenu. Il aura passé six mois de détention avant d’être remis en liberté provisoire le 19 août dernier. Pour la suite de l’affaire, Hervé Bopda devra comparaître libre.

Quelle suite pour l’affaire BOPDA ?

Selon son avocat, Me ojhon Ashu, pour la suite de l’affaire Hervé BOPDA, son client sera désormais devant les tribunaux en toute liberté. Il va comparaître libre.

Une liberté provisoire qui n’est pas du tout du goût de plusieurs camerounais et particulièrement pour les victimes présumées. Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à faire montre de leur désagrément et surtout de leur déception vis -à -vis de la justice camerounaise.

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