Dans une interview accordée au Parisien Brenda Biya dévoile son orientation sexuelle et souhaite que l’homosexualité soit dépénalisée au Cameroun.
Le coming-out de Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya, quoique dévoilé continue d’alimenter la toile.
Les affirmations de “kingnasty” de son nom d’artiste créent une déferlante de critiques et réactions à travers le monde. Si certains y voient un acte de courage et un pas vers une société plus inclusive et tolérante envers la communauté LGBTQ+, d’autres dénoncent avec fermeté cette pratique, notamment au Cameroun où l’homosexualité est condamnée.
Certains acteurs de la société civile n’ont pas gardé leur langue dans la poche. Calixthe Beyala écrivaine camerounaise dans une lettre ouverte salue l’engagement de Brenda biya dans la lutte pour la justice humaine, mais l’interpelle également à élargir son champ d’action sur le plan de l’égalité de droits.
Rappelons que Brenda Biya, âgée de 27 ans, a récemment révélé son homosexualité via son compte Instagram le 30 juin dernier.
Dans une interview accordée au Parisien,
L’ancienne étudiante de l’ENAM révèle que son attirance pour les femmes a commencé à l’âge de 16 ans, mais qu’elle a eu du mal à l’accepter.
Cependant, Brenda Biya est consciente des risques qu’elle court en se dévoilant : « Je peux perdre beaucoup : froisser les liens avec ma famille, perdre le droit de retourner dans mon pays, voire même être emprisonnée… », exprime-t-elle avec appréhension.
Au Cameroun, l’article 347 alinéa 1 du code pénal condamne d’un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs, toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de même sexe.
Le coming out de Brenda Biya a provoqué un débat complexe et c’est loin d’être terminé.