Face aux tensions croissantes entre Niamey et Cotonou au sujet des exportations de pétrole brut, les autorités nigériennes envisagé le transit par le pipeline Tchad-Cameroun de l’or noir extrait de leur sous-sol.
Le Niger envisage d’exporter son pétrole brut en utilisant le pipeline de 1 080 km qui relie les champs pétrolifères du sud du Tchad à un terminal pétrolier sur la côte atlantique du Cameroun.Cette option a été mentionnée après la réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue le 24 juin 2024, suite à la visite d’une délégation tchadienne au Niger .
Le gouvernement nigérien a déclaré qu’il mettrait en place un comité afin de relancer les efforts visant à concrétiser ce projet.Depuis 2014, un accord bilatéral approuvé par le Parlement du Tchad lie les deux pays sur cette question. Bien que l’existence d’une base légale pour ce plan soit indiscutable, sa réalisation pourrait poser des défis significatifs, notamment sur les plans opérationnel et financier.
On peut se poser la question de la stratégie que Niamey envisage d’adopter pour transporter son pétrole brut jusqu’à N’Djamena, puis vers le marché international, malgré les défis logistiques limités. De plus, cette démarche pourrait s’avérer coûteuse pour le Niger et nécessiterait un temps considérable pour être mise en œuvre.
Le Niger souhaite exporter 90 000 barils par jour de sa production totale de 110 000 barils par jour, et cherche d’autres options pour expédier son pétrole brut. Cette initiative survient après que la situation autour du pipeline avec le Bénin ait entraîné des blocages récents.