CAMEROUN : LA CROIX ROUGE APPEL À PROTÉGER LES VICTIMES DE CONFLITS ARMÉS

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La Croix-Rouge Internationale a lancé un appel aux gouvernements africains pour qu’ils veillent à la protection de toutes les personnes touchées par les conflits armés et les situations de violence. Cet appel a été formulé en marge du 75e anniversaire des Accords de Genève, célébré ce lundi 12 août 2024.

Cécile Akame Mefou, Présidente de la Croix Rouge camerounaise

Les quatre Conventions de Genève, adoptées le 12 août 1949, représentent un engagement mondial en faveur de l’humanité commune. Le Cameroun, en tant que pays signataire de ces accords, a également pris cet engagement conformément à la charte de l’organisation.

Pour marquer cet anniversaire, des événements commémoratifs ont été organisés dans chaque pays signataire, dont le Cameroun. Le 12 août 2024, les composantes du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont mené diverses activités commémoratives dans le pays.

Cécile Akame Mfoumou, présidente nationale de la Croix-Rouge camerounaise, a souligné la collaboration étroite de son organisation avec les autorités, qui montrent une grande sensibilité au droit international humanitaire (DIH). “En tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, la Croix-Rouge camerounaise travaille quotidiennement pour faire respecter le DIH et protéger les emblèmes de l’organisation, conformément à la loi N°97-02 du 10 janvier 1997,” a-t-elle déclaré. Cependant, elle a rappelé aux autorités leur obligation de prendre des mesures concrètes pour protéger toutes les personnes affectées par les conflits armés ou autres formes de violence.

Stéphane Bonamy, chef de délégation du Bureau Afrique centrale du CICR, a ajouté : « Lorsqu’un soldat est blessé, il n’appartient plus à un camp, mais à l’humanité. » Il a également précisé que le CICR travaille avec toutes les parties au conflit pour promouvoir le respect du droit international humanitaire, en maintenant une approche strictement confidentielle, notamment au Cameroun.

Concernant la neutralité, Stéphane Bonamy a affirmé que ce principe est actif et non passif. Il doit se manifester quotidiennement dans les actions, interactions et contacts de l’organisation, en évitant toute implication dans les questions de race, d’ethnie, de religion ou de tensions politiques. Il a insisté sur le fait que la neutralité ne doit pas être interprétée comme une posture passive.

Au nom du gouvernement camerounais, Jean De Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, qui participait aux festivités en tant qu’invité spécial de l’organisation, a réaffirmé que le Cameroun reconnaît le DIH comme le meilleur cadre de médiation, même lorsque les impératifs militaires prennent le dessus sur d’autres considérations. Il a souligné que cette reconnaissance témoigne de la volonté des pouvoirs publics de respecter le DIH dans les opérations des forces publiques et de la justice militaire.

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