Dans le cadre d’une série d’initiatives destinées à renforcer la sécurité et à réduire la criminalité dans la capitale camerounaise, la Légion de Gendarmerie du Centre a mené une vaste opération de sécurité à Yaoundé, intitulée « Tentacules ».
Cette intervention, qui s’est déroulée la semaine dernière, a mobilisé plus de 200 gendarmes et a abouti à l’arrestation de plus de 200 individus à travers différents quartiers de la ville, tels qu’Esazok, Nkometou, Borne 12, et Nkol Nda.
Le capitaine Madeleine Njeudjo Penda, commandant de la compagnie de gendarmerie de Mfou, a expliqué que cette opération a été déclenchée en réponse à une série de meurtres dans la zone, avec plusieurs suspects identifiés grâce à des renseignements. Les personnes interpellées sont principalement accusées de vagabondage et de défaut de carte nationale d’identité (CNI). Elles seront présentées aux autorités compétentes pour une éventuelle poursuite. Les fouilles systématiques des biens et des personnes, ainsi que les perquisitions de domicile, ont permis la saisie de plusieurs armes blanches, armes à feu, du chanvre indien et des motos. Cette opération, ordonnée par le commandant en chef de la gendarmerie, s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme et la criminalité à Yaoundé et dans ses environs. Les experts estiment que la criminalité urbaine est souvent liée à d’autres phénomènes tels que le trafic illicite d’armes légères, alimenté par l’instabilité sociopolitique dans certains pays voisins. Des armes conventionnelles, vendues sur le marché noir par d’anciens soldats ou des rebelles en quête de subsistance, circulent ainsi en ville. De plus, le trafic et la consommation de stupéfiants, parfois déguisés en médicaments, sont également cités parmi les facteurs contribuant à la montée de la délinquance urbaine.