Selon un rapport de l’Institut National de la Statistique (INS) publié en décembre 2024, les femmes camerounaises se distinguent par leur forte présence dans l’entrepreneuriat, en particulier dans le secteur informel. Le document révèle que 68,3 % des femmes y travaillent comme indépendantes, contre 48,2 % des hommes. Cependant, cette dynamique s’accompagne de défis structurels majeurs.

La majorité des femmes actives se concentrent dans des secteurs nécessitant peu de qualifications, une situation attribuée à l’inadéquation entre les formations disponibles et les offres du marché de l’emploi. Le rapport souligne également un écart significatif en matière de formation professionnelle : seulement 21,6 % des femmes ont accès à ces formations, contre 28,6 % des hommes. Cette disparité limite leurs opportunités, les cantonnant aux entreprises informelles, qu’elles soient agricoles ou non.

Dans le secteur non agricole, les femmes constituent 54,3 % de la main-d’œuvre, contre 50,2 % des hommes. En milieu agricole, elles représentent 36,6 % du personnel, contre 33 % des hommes.Ces données illustrent le rôle central des femmes dans l’économie informelle, mais également l’urgence d’adapter les politiques de formation pour mieux soutenir leur insertion professionnelle.