Le Ministre de la Santé, Manaouda Malachie, a lancé un appel le vendredi 8 mars à l’endroit du secteur privé pour solliciter son soutien financier dans la lutte contre le paludisme. Cet appel a été fait lors d’une réunion tenue au sein de son département ministériel.
Pour financer sa stratégie de lutte contre le paludisme, le Cameroun prévoit de s’appuyer davantage sur le secteur privé. Le Ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie, a exprimé le souhait que le secteur privé s’implique davantage dans cette lutte, soulignant les avantages pour les entreprises et l’économie. Il a mis en avant les pertes économiques liées à l’absentéisme scolaire et professionnel causé par le paludisme, appelant le secteur privé à se préoccuper de cette situation.
Cependant, certains opérateurs économiques africains ont souligné que le secteur privé contribue déjà au financement de la lutte contre le paludisme dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises, mais ont exprimé des préoccupations quant à l’utilisation efficace des fonds investis.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, qui vise à réduire l’incidence du paludisme et la mortalité palustre d’au moins 90% d’ici 2030. Il est donc clair que le Cameroun cherche à mobiliser des ressources supplémentaires pour intensifier la lutte contre le paludisme et réduire son fardeau sur la population.
Notons que, le ministre de la santé publique s’exprimait ainsi au lendemain de la conférence réunissant les ministres de la Santé publique des 11 pays africains les plus touchés par le paludisme à Yaoundé. Ces pays, qui supportent environ 70% du fardeau mondial du paludisme, ont convenu d’augmenter le financement national des programmes de lutte antipaludique pour intensifier leurs efforts et réduire les décès liés à cette maladie.