Le groupe de défense des droits humains, CHRDA a condamné dans un communiqué publié le mardi 21 mai 2024, l’assassinat du Maire de Belo, survenu au Nord-Ouest du Cameroun.
Le CHRDA a souligné l’importance cruciale de protéger les civils en zone de conflit, rappelant que les personnes aux affaires ne doivent pas être prises pour cible dans les hostilités, conformément aux normes internationales relatives aux droits humains.
Le CHRDA a qualifié cet assassinat «d’acte de barbarie» en violation flagrante des normes internationales en matière de droits de l’homme et humanitaires régissant la conduite des hostilités dans le contexte d’un conflit. Cette tragédie s’inscrit dans un contexte de multiples violations et abus commis dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, en proie à un conflit depuis plus de huit ans. Le groupe de défense des droits humains a également mis en lumière le fait que le Maire de Belo n’est malheureusement pas le premier responsable politique à perdre la vie dans le cadre de la crise socio-politique qui sévit dans ces régions, notant que des centaines de fonctionnaires, notamment des enseignants, ont subi le même sort au cours des sept dernières années.
Le CHRDA a vivement appelé à l’ouverture d’une enquête transparente et impartiale sur ces meurtres, tout en condamnant fermement cet acte de barbarie. Le groupe a exhorté les autorités de la région à traduire en justice les auteurs de cet acte et a appelé les deux parties en conflit à s’abstenir de prendre pour cible les civils et leurs biens. Enfin, le communiqué a rappelé les circonstances de l’embuscade ayant coûté la vie au maire de Belo, à un conseiller municipal et à un inspecteur de l’éducation de base, qui se rendaient à la tribune pour assister au défilé du 20 Mai.