Seul candidat en lice, l’homme d’affaires Célestin Tawamba a été élu président du Groupement des entreprises du Cameroun ( GECAM ) ce 09 avril 2024 lors d’une assemblée générale élective à Douala, avec plus de 98% des voix.
Suite à la fusion entre le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun (Ecam), le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) a désigné son nouveau président.
Célestin Tawamba, qui était à la tête du Gicam jusqu’en décembre dernier, a été plébiscité pour diriger le patronat unifié lors de la première assemblée générale élective de l’organisation.
Avec sa liste le Gecam pour une fondation en béton, le président de Cadyst Invest Group, seul candidat en lice, a remporté 98 % des voix, soit 550 votes sur 560, lors du scrutin.
Protais Ayangma Amang, aux manettes de P2A Assurances et partenaire de Célestin Tawamba dans la fusion controversée Ecam-Gicam, a été désigné vice-président de la nouvelle organisation patronale.
La fusion entre le Gicam et l’Ecam a été un sujet brûlant. Alors que Célestin Tawamba s’apprêtait à achever son deuxième et dernier mandat à la tête du Gicam, la fusion avec l’Ecam, validée fin 2023, remet les compteurs à zéro et facilité sa candidature pour un troisième mandat. Cette capacité à se maintenir à la tête du patronat malgré les controverses a été critiquée par certains, décrivant cela comme allant à l’encontre des principes de bonne gouvernance.
Le conseil d’administration du Gecam, composé de 18 membres issus de divers secteurs, regroupe des poids lourds de l’économie camerounaise tels que Mitwa Ng’ambi, CEO de MTN Cameroun, Jean Perrial Nyodog, PDG de Gulfcam, Stéphane Descazeaud, DG de Boissons du Cameroun (filiale du groupe Castel), et Amine Homman Ludiye, DG d’Eneo. Désormais, le Gecam défendra les intérêts de 90 % des sociétés privées au Cameroun, représentant 1 000 entreprises issues du Gicam et 400 sociétés issues d’Ecam.
Le patronat unifié devra faire face à de multiples contraintes, notamment le déficit énergétique et infrastructurel, le système fiscal inadapté et les politiques publiques en inadéquation avec les projections d’émergence.