Seraphin Magloire Fouda, secrétaire général des Services du Premier ministre a signé le 5 février 2025, un décret portant révocation de 297 fonctionnaires, ce qui porte à 4 324 le nombre d’agents publics déjà rayés des effectifs de la fonction publique.

Cette décision s’inscrit dans le cadre de la phase contentieuse de l’opération de comptage physique des personnels de l’Etat (Coppe) visant à assainir les effectifs.
D’après le bordereau de transmission publié par Joseph LE, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, l’effectif des révoquées est constitué de plus de 280 enseignants du Secondaire notamment, les professeurs de lycées et collèges d’enseignement général et technique, et des professeurs des écoles normales d’instituteurs.
La vingtaine restante fait ressortir quelques ingénieurs, démographes, statisticiens et médecins.Le gouvernement ne précise pas les raisons de la radiation de ces fonctionnaires en l’occurrence les enseignants. Mais l’on peut subodorer que l’abandon de poste pourrait en être la principale. Le 27 janvier dernier, le ministre des Enseignements secondaires (Minsesec) Pauline Nalova Lyonga a publié une liste de 1 226 enseignants de lycées et CES absents de leurs postes de travail.
Le membre du gouvernement invitait ainsi les concernés à faire acte de présence d’ici le 10 février 2025, faute de quoi des « mesures disciplinaires » seront prises à leur encontre.Le 4 novembre 2024 déjà, soit deux mois après la reprise des classes pour le compte de l’année scolaire 2024-2025, le chef de ce département ministériel, déplorait que 1 509 fonctionnaires de l’éducation étaient absents de leurs postes de service depuis fort longtemps.
Considérant que la rémunération mensuelle d’un professeur des lycées et collèges est de 180 000 Fcfa, l’Etat pourrait économiser près de 50 millions de Fcfa par mois et environ 600 millions de Fcfa chaque année, grâce à cette mesure. Ajouté aux primes et autres indemnités, la masse salariale allouée au Secondaire pourrait baisser d’environ 1 milliard de Fcfa par an (après cette nouvelle vague de révocation) d’après nos calculs.