Le Cameroun enclenche une nouvelle étape dans la réforme de son système de retraite. Le 16 avril 2025, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale a lancé un appel d’offres pour recruter un cabinet chargé de réaliser une étude de faisabilité actuarielle pour la création d’une Caisse nationale des personnels de l’État (CNPE). Montant sur la table : 40 millions de FCFA TTC.

Objectif gouvernemental : atteindre 50 % d’ici 2030. Pour y arriver, il faut créer des caisses spécialisées comme la CNPE, intégrer les professions libérales, et redynamiser une assurance volontaire qui peine à décoller malgré son lancement en 2016.
Une annonce concrète, qui vient donner vie à une promesse formulée par le Premier ministre en novembre 2023. En clair, il s’agit de structurer , mettre sur pied, un dispositif autonome pour la gestion des pensions des fonctionnaires et des contractuels d’administration.Jusqu’ici, les pensions des agents publics sont directement ponctionnées sur le Trésor public. De l’autre côté, les travailleurs du privé cotisent à la CNPS. Un système à deux vitesses, inefficace pour élargir la couverture sociale. Résultat : seuls 25 % des actifs bénéficient d’une protection sociale.
Qui peut postuler ?
Le marché est exclusivement ouvert aux entreprises camerounaises, avec une expertise reconnue en actuariat. Le cabinet retenu aura quatre mois pour livrer ses conclusions
Au fond, l’enjeu est clair : bâtir un système de sécurité sociale plus rigoureux, plus inclusif, plus transparent. Un impératif, face à des tensions budgétaires croissantes et à un déséquilibre démographique qui ne fait que s’accentuer.