L’Association des régisseurs de publicité du Cameroun (ARPC) a exprimé ses préoccupations concernant de possibles violations des lois sur la publicité par la mairie de Yaoundé.
Selon un communiqué de presse de l’ARPC, publié ce mardi 2 avril, des banderoles de menaces ont été affichées dans la ville visant à mettre la pression sur les annonceurs pour qu’ils paient les droits d’affichage exclusivement aux agences de publicité accréditées et agréées par la Mairie de Yaoundé.
Le président de l’ARPC Aristide Bounah a souligné que de telles pratiques sont à la fois anticoncurrentielles et illégales, ne reposant sur aucune base légale dans les lois et réglementations actuelles du Cameroun régissant la publicité.
Il a cité les articles 10 et 5(2) de la loi du 29 décembre 2006 pour rappeler que les annonceurs ont la liberté de choisir leur agence de publicité, à condition qu’elle soit dûment agréée par le ministre de la Communication.
L’ARPC a également souligné la violation de la légalité, notant que toute accréditation ou agrément délivré par une autorité autre que le ministre de la Communication est illégale. De plus, l’association a fait référence à la loi n°98/013 du 14 juillet 1998 qui interdit les pratiques visant à restreindre la concurrence au sein du marché intérieur.
Aristide Bounah a par ailleurs encouragé les acteurs du sous-secteur de la publicité à rester calmes et à résister à la désinformation ou aux tactiques d’intimidation. L’association affirme avoir contacté les autorités compétentes, notamment le ministre de la Communication, le ministre du Développement local et la Commission nationale de la concurrence, pour dénoncer ce qu’elle considère comme des « pratiques anticoncurrentielles ».
La réaction officielle de la Mairie de Yaoundé aux protestations de l’ARPC n’a pas encore été communiquée.