Pour explorer l’histoire de ce chapeau traditionnel, il faut se rendre au Cameroun en pays bamilekés, où ces décorations ethniques revêtent une signification spéciale.
Le Juju hat, est un couvre-chef constitué de plumes colorées assemblées en une imposante couronne. C’est le symbole traditionnel de la principauté profondément enraciné dans l’histoire du Cameroun.
Remontant à plusieurs siècles dans les origines. Les Juju hats trouvent leurs racines dans la quête des Bamilékés pour communiquer avec les esprits de la nature.
Portés par les chefs traditionnels et les membres de la royauté Bamiléké, ces coiffes symbolisent leur statut social, leur autorité et leur pouvoir.
Ils sont également arborés lors des rituels d’intronisation à la chefferie ou des cérémonies funéraires.
Chaque Juju hat est une pièce unique, confectionnée à la main avec des plumes minutieusement sélectionnées. Hommes et femmes consacrent des heures à collecter, teindre et tresser les plumes pour créer des motifs complexes aux formes géométriques distinctives.
Dans un souci de préservation de l’environnement, les artisans privilégient l’utilisation de matériaux naturels et de produits recyclés dans la fabrication des Juju hats.
Chaque Juju hat confectionné est en conformité avec ces principes. Ils sont fabriqués à partir de plumes naturelles de coq ou de poule, avec l’utilisation de bambous pour renforcer la solidité de la base. Le fil de coton est employé pour attacher les différents éléments de bambou entre eux.
Le port du chapeau à plume lors des funérailles dans l’ouest du Cameroun revêt une signification profonde et symbolique, et son port est réservé à certaines personnes spécifiques au sein de la communauté.
Dans la tradition bamiléké, le chapeau à plume est un symbole de prestige, de statut social et de respect. Il est généralement porté par des membres éminents de la famille élargie du défunt, tels que les chefs de clan, les aînés respectés, les dignitaires religieux ou les membres influents de la communauté.
Le port du chapeau à plume peut également être réservé aux membres de certaines sociétés secrètes ou des associations culturelles qui ont un rôle spécifique lors des cérémonies funéraires. Ces personnes sont souvent choisies en fonction de leur statut, de leur contribution à la communauté ou de leur relation avec le défunt.
