CAMEROUN – UNE NOUVELLE USINE D’ALUMINIUM À DOUALA

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Le 13 août 2024, le gouvernement camerounais a signé un accord avec l’entreprise Prometal pour développer la transformation de l’aluminium au Cameroun. Cet accord marque une étape importante dans l’industrialisation du pays.

Accord signé entre le gouvernement et l’entreprise PROMETAL

Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, a présidé la signature d’un protocole d’accord d’investissement et d’un contrat commercial pour la construction d’une nouvelle usine d’aluminium à Douala, la capitale économique du Cameroun. Ces accords ont été conclus entre le groupe Prometal, leader de la transformation de l’acier en Afrique centrale, et l’État camerounais, représenté par les ministères de l’Industrie et du Commerce ainsi que par la Compagnie camerounaise de l’aluminium (Alucam).

Selon les termes de l’accord, Prometal, à travers sa filiale Proalu SA, investira 88 milliards de FCFA pour établir une unité de transformation de l’aluminium dans la zone industrielle de Bassa, à Douala. Les travaux de construction débuteront début 2025, avec une mise en service prévue au premier trimestre 2027. Le projet devrait créer environ 1 500 emplois, dont 450 directs.

L’usine produira chaque année 30 000 tonnes de bobines d’aluminium simple, 30 000 tonnes de bobines prélaquées en aluminium et en acier, ainsi que divers produits dérivés. Elle se fournira exclusivement en matières premières auprès d’Alucam, générant un chiffre d’affaires annuel d’environ 48 milliards de FCFA pour cette dernière. De plus, l’usine fabriquera 8 000 tonnes de câbles électriques par an, bien que certaines matières premières devront être importées en raison d’une production locale insuffisante.

Image illustrative de l’aluminium

Alain Malong, directeur général d’Alucam, a souligné que ce projet « majeur » illustre le développement de la filière bauxite-alumine-aluminium au Cameroun. Fuh Calistus Gentry, ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, a précisé qu’il s’agit de la première structuration de cette filière en Afrique, en lien avec l’exploitation projetée du gisement de bauxite de Minim Martap (Adamaoua), récemment accordée à la société australienne Canyon Resources via sa filiale Camalco.

Ce projet devrait générer environ 10 milliards de FCFA d’impôts et taxes annuels et créer une valeur ajoutée de 15 milliards de FCFA par an. Il s’inscrit dans la politique d’import-substitution du gouvernement, visant à réduire les importations de bobines et de câbles électriques, diminuant ainsi le déficit de la balance commerciale de 27 milliards de FCFA chaque année. En outre, ce projet s’aligne sur le plan directeur d’industrialisation du Cameroun et sur la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), visant à renforcer le tissu industriel et à optimiser la position du Cameroun dans la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un marché de 1,3 milliard de consommateurs.

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