Le mois de mai débute sous des airs pesants, et l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) tire la sonnette d’alarme. Dans son bulletin couvrant les dix premiers jours du mois, l’organisme met en lumière une série de menaces pesant sur la santé des Camerounais, en lien direct avec la météo capricieuse de cette période.
Dans le Grand Sud, la pluie, en tombant abondamment, laisse derrière elle des flaques d’eau stagnante. Un terrain idéal pour les moustiques, vecteurs du paludisme, qui prolifèrent à une vitesse inquiétante. Et comme si cela ne suffisait pas, les pluies s’accompagnent souvent de vents violents. Résultat : des toitures arrachées, des poteaux qui s’effondrent, des arbres déracinés…
Des scènes qui se répètent dans les régions du Centre, du Sud, de l’Est, mais aussi dans l’Ouest, le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et jusque dans l’Adamaoua. Dans les rues comme à la maison, les risques d’accidents se multiplient.
Au nord du pays, ce sont d’autres défis qui se posent. La poussière continue de flotter dans l’air, entretenant des problèmes respiratoires tenaces. Et surtout, la chaleur y est étouffante. Dans certaines localités de l’Extrême-Nord et du Nord, le thermomètre grimpe entre 35 et 45 °C, de jour comme de nuit. Un climat insupportable pour beaucoup, notamment pour les plus fragiles : personnes âgées, femmes enceintes ou malades chroniques.À cette chaleur s’ajoute une inquiétude grandissante : la raréfaction des retenues d’eau dans les zones soudano-sahéliennes. Même si quelques pluies éparses peuvent encore tomber, elles sont souvent violentes, portées par des vents forts.
Pendant ce temps, dans les forêts du Centre, de l’Est et du Sud, la petite saison des pluies suit son cours.Face à ces conditions extrêmes, les recommandations des experts sont simples mais cruciales : bien laver les aliments et veiller à la qualité de l’eau consommée, laisser circuler l’air dans les maisons et, surtout, boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation. Car cette météo, au-delà de ses caprices, met les corps à rude épreuve.
