À peine revenu à la Maison-Blanche, Donald Trump relance sa politique migratoire stricte. Son administration a annoncé l’expulsion imminente de milliers d’étrangers en situation irrégulière, dont 1 736 Camerounais, mais aussi des ressortissants de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Burkina Faso et du Togo.

Un Décret aux Conséquences Dramatiques
Le décret signé par Trump vise à renforcer les contrôles migratoires et à expulser les étrangers ayant reçu une ordonnance définitive d’expulsion de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Au 24 novembre 2024, les registres de l’ICE comptaient 1 445 549 non-citoyens concernés par ces mesures.Pour les Camerounais expulsés, cette décision signifie un retour brutal dans un pays où le chômage reste élevé et l’instabilité sécuritaire préoccupante, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Parmi eux se trouvent des étudiants, travailleurs et familles entières qui avaient bâti un avenir aux États-Unis.
Les Raisons Derrière la Décision
L’administration Trump justifie ces expulsions par des motifs sécuritaires, affirmant vouloir protéger le pays contre des « menaces potentielles ». Cependant, cette politique est perçue comme une stratégie électorale visant à satisfaire l’électorat conservateur et à réaffirmer une ligne dure contre l’immigration clandestine.
Pourtant, certains experts rappellent que le Cameroun est un allié stratégique des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme en Afrique centrale, notamment contre Boko Haram. Cette décision pourrait donc fragiliser les relations bilatérales et compliquer la coopération dans plusieurs domaines, dont la sécurité et le commerce.
Un Plan de Déportation Massive
Les Camerounais ne sont pas les seuls concernés. Des milliers d’autres étrangers sont également sur la sellette, notamment :46 Belges, 402 Français, 1 290 Canadiens, 60 Gabonais, 571 Allemands, 18 000 Indiens, 281 Japonais,1 225 Ivoiriens, 250 000 Guatémaltèques, 337 Saoudiens, 250 000 Mexicains, 38 000 Chinois, 10 Qataris, 3 690 Nigérians, 7 760 Pakistanais, 21 Émiratis, 146 Koweïtiens, 3 510 Russes, 1 157 Britanniques.
Cette vague d’expulsions pourrait provoquer des tensions diplomatiques et accentuer la crise migratoire mondiale, alors que plusieurs pays peinent déjà à gérer l’afflux de réfugiés et de migrants de retour sur leur territoire.