À la suite d’une réunion tenue le 14 février 2024 à Yaoundé, à l’initiative du ministre du Commerce, la Plateforme des organisations socioprofessionnelles des transports et le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun ont présenté au gouvernement une série de propositions visant à augmenter les tarifs de transport.

Parmi ces propositions, se trouve le réajustement urgent des prix et tarifs des transports urbain, périurbain et interurbain, pour prendre en compte l’impact de la revalorisation des prix à la pompe sur les coûts d’exploitation des sociétés du secteur des transports .
Cette rencontre entre le gouvernement et la corporation des transporteurs routiers a débouché sur la levée du mot d’ordre de grève lancé par ces professionnels il y a quelques jours, pour réclamer la hausse des tarifs suite à la revalorisation des prix du super et du gasoil de 15%.
Cependant la liste soumise au gouvernement attend l’approbation du chef de l’État.
Mais, en attendant le quitus présidentiel, sur le terrain, les transporteurs ont d’ores et déjà procédé à la hausse des tarifs, forçant ainsi en quelque sorte la main au gouvernement. Si ce stratagème réussit, le gouvernement adoubera ainsi une seconde augmentation des tarifs du transport interurbain et urbain au Cameroun, en l’espace d’un an. Avec les effets induits en matière d’inflation. En dépit des mesures envisagées, telles que l’augmentation des salaires dans la Fonction publique (5%) et la revalorisation du Smic.
Selon l’organe en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun, cette prévision résulte de « l’augmentation des prix des produits locaux en tenant compte du réajustement de 15% des prix à la pompe et des incertitudes géopolitiques, particulièrement les tensions persistantes au Proche-Orient deux ans après le début du conflit russo-ukrainien ».