La 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations se poursuit en Côte d’Ivoire. Après une phase historique de huitièmes entre exploits, désillusions et scénarios à rebondissements. Revivez avec nous les moments forts de cette phase, où les outsiders ont fait preuve de leur talent exceptionnel.


Le samedi 27 janvier, le tout premier duel des huitièmes opposait d’un côté l’Angola, jeune et déterminé à la Namibie fortement expérimenté. Malheureusement alors que personne ne l’attendait, la jeune équipe angolaise a infligé à la grande Namibie une humiliante défaite de 3 buts à 0.

À quelques kilomètres de là, au stade Houphouët Boigny d’Abidjan, le Nigeria et le Cameroun s’affrontent. Une rencontre épique pronostiquée en faveur du Cameroun compte tenu de ses antécédents de champions. Une fois de plus, la réalité du stade est tout autre. Victor Oshimen et ses coéquipiers brisent le rêve camerounais et enterrent tout espoir pour la phase des quarts. Grosse désillusion, un autre géant vient de tomber.

Alors que tout le monde attendait une correction de la Guinée équatoriale face à la Guinée Bissau le dimanche 28 janvier, le tombeur du Cameroun en phase de poules s’est fait laminé sur un score de 1-0.

L’Égypte championne d’Afrique en titre, s’est cru à l’abri de la République Démocratique du Congo grâce à ses joueurs de hautes performances mondialement reconnus. Hélas le rappel à la réalité a été brutal mais surtout fatal pour les pharaons battus aux tirs au but par 7-8.

À la fin de cette deuxième journée des huitièmes, deux autres grandes nations au passé glorieux quittent la compétition.
Les huitièmes de finale sont rendus à leur troisième journée et les affrontements se poursuivent. Nous sommes lundi 29 janvier, alors que le Cap Vert et la Mauritanie se rendent coups sur coups entre performance offensive et défensive, les choses basculent. Le Cap Vert perce le secret de son adversaire et trouve le chemin des filets à la toute dernière minute. Le score 1-0 en défaveur de la Mauritanie. L’une des nations au système défensif les plus aguerri du continent est tombée.

Une confiance trop prononcée” voilà ce qui aura causé la perte du Sénégal face aux Éléphants de Côte d’Ivoire au soir du 29 janvier, selon l’ancien attaquant ivoirien Didier Drogba.
La rencontre entre ces deux nations était l’une des plus inattendues, car le pays hôte étant repêché parmi les meilleurs 3e n’avait visiblement pas le niveau face au Sénégal, champion d’Afrique. Mais à la lumière des performances livrées sur le terrain, Fofana et ses coéquipiers se sont montrés bien plus coriaces en arrachant leur pass pour les quarts a l’issue des tirs aux buts.

Mardi 30 janvier, le Mali et le Burkina Faso entrent en piste. Deux équipes hautement performantes sur le plan offensif. Pourtant c’est le Mali qui impose sa loi au terme du match en battant le Burkina sur un score de 2-1. Quoi qu’ayant une grosse expérience de cette compétition, le Mali a eu beaucoup de mal face à son adversaire, dont les actions étaient toujours bien cadrées.

Alors que la phase des huitièmes touche à sa fin, les supporters, les fans et le continent dans son ensemble ont assisté à la plus belle affiche de cette phase. Le Maroc contre l’Afrique du Sud. D’un côté le demi finaliste du mondial Qatar 2022, connu pour sa rapidité offensive, sa grosse expérience et son bloc défensif connu comme le meilleur en Afrique, le Maroc entre dans le match en favori. En face l’Afrique du Sud, dont l’expérience moyenne des grandes compétitions fait de lui un parfait outsider. Les pronostics sont lancés les Bafana- Bafana n’ont aucune chance. Sous l’impulsion décisive du Coach Hugo Bros, les jaunes verts sont venus à bout de leurs adversaires avec une aisance déconcertante. Le choc est grand, la douleur perçante, mais Hakimi et ses coéquipiers n’iront pas plus loin cette année en Coupe d’Afrique des Nations.

Cette phase de huitièmes de finale a été déclarée par la CAF comme la meilleure de toutes les CAN depuis 10 ans.
Cette reconnaissance de la CAF a mis même les plus grandes gloires du football d’accord. Pour El Hadj Diouf “Elle a eu la particularité de briser et déconstruire le mythe des grandes nations. Une leçon que plusieurs pays ne sont pas prêts d’oublier d’aussi tôt”.
Quant à Emmanuel Adebayor, il pense pour sa part que cette phase a surtout révélé que le football est une historicité. “Le football est évolutif. Le niveau du football continental actuellement tel que nous le montre les outsiders, est à même de tutoyer celui de l’Europe ou de l’Amérique sans aucune difficulté”
Au regard de ce que les deux premières phases de cette compétition ont montré, les fans du ballon rond espèrent vivre encore plus de sensations et de surprises pour les phases à venir, notamment les quarts qui débutent ce samedi 2 février.
