La Confédération africaine de football (CAF) vient de frapper un grand coup à la veille des éliminatoires de la CAN U17 en zone Afrique de l’Ouest. Trois équipes à savoir la Guinée, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone, ont été disqualifiées pour fraude sur l’âge à la suite de tests IRM (Imagerie par résonance magnétique), révélant une large tricherie parmi leurs joueurs.
Un scandale qui met en lumière une problématique récurrente dans le football africain, celle de l’éligibilité des jeunes joueurs, et ouvre la voie à des mesures de plus en plus strictes.
Des tests implacables pour une règle intransigeante
Selon l’article 27.4 du règlement de la CAF, toute équipe ayant quatre joueurs ou plus jugés inéligibles après des tests IRM est automatiquement exclue du tournoi. Ces tests visent à détecter les fraudes sur l’âge, un fléau qui fausse la compétition et remet en cause l’équité des qualifications. La Guinée, qui revenait à peine d’une suspension pour les mêmes motifs en 2019, se retrouve à nouveau sous le feu des projecteurs, écartée avec deux autres nations ouest-africaines avant même le début des matchs. La Guinée-Bissau et la Sierra Leone subissent également les conséquences d’une gestion trop laxiste de la vérification des âges.
Réorganisation du tournoi : Une compétition amputée mais relancée
Avec l’exclusion de ces trois équipes, la configuration du tournoi est chamboulée. Le Sénégal, la Gambie, le Liberia, le Mali et la Mauritanie forment désormais une seule poule, en lutte pour les places qualificatives à la CAN U17. Cette décision, bien qu’implacable, démontre la volonté de la CAF de préserver l’intégrité du football africain, surtout dans les catégories de jeunes où la fraude a longtemps été tolérée. Les répercussions de ces sanctions vont au-delà du simple cadre sportif : elles touchent à la crédibilité des fédérations locales et à la confiance des supporters.
La Guinée, un cas récurrent et controversé
Pour la Guinée, ce coup dur a une saveur particulière de déjà-vu. En 2019, l’équipe avait été suspendue pour des faits similaires, une récidive qui aggrave aujourd’hui sa situation. Le ministre guinéen des Sports, visiblement surpris par cette nouvelle disqualification, a rapidement réagi, évoquant des tests préalables qui auraient été effectués sous l’égide des organisateurs. Toutefois, cette défense tardive ne semble pas pouvoir infléchir la décision de la CAF. L’institution continentale se montre déterminée à éradiquer la fraude et à garantir des compétitions basées sur des principes d’équité.
Un tournant dans la lutte contre la fraude sur l’âge en Afrique
Ce coup de balai de la CAF résonne comme un signal fort pour le football africain. Longtemps accusé de fermer les yeux sur ces pratiques frauduleuses, l’institution semble désormais résolue à en finir avec ces dérives, même au prix de disqualifications massives. La crédibilité des compétitions internationales repose sur cette transparence, et ces exclusions envoient un message clair aux fédérations : l’avenir du football africain doit être construit sur des bases solides, éthiques et justes.
La CAN U17, malgré ces turbulences, poursuit son chemin avec l’espoir d’une compétition plus équitable et d’une jeunesse africaine enfin jugée à sa juste valeur.