CEDEAO : CONSTRUCTION D’UN CORRIDOR NIGERIA-CÔTE D’IVOIRE

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L’Afrique de l’Ouest s’apprête à franchir une étape majeure dans son intégration régionale avec le lancement des travaux d’une autoroute de 1 028 km reliant Abidjan, en Côte d’Ivoire, à Lagos, au Nigeria. Ce corridor stratégique traversera également le Ghana, le Togo et le Bénin, reliant cinq grandes économies de la région.

Inaugurée fin 2015, l’autoroute Abidjan-Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, doit s’intégrer au projet de corridor côtier entre Dakar et Lagos. © Olivier pour JA

Après des années d’attente, les travaux de construction d’une méga-autoroute reliant Abidjan à Lagos devraient démarrer dès 2026. Financé à hauteur de 15,6 milliards de dollars, ce corridor routier est présenté comme un véritable catalyseur de développement. Il devrait faciliter les échanges commerciaux, stimuler la compétitivité des entreprises et attirer de nouveaux investissements. Les experts estiment que cette infrastructure pourrait transformer en profondeur l’économie de la région, créant des milliers d’emplois et réduisant les coûts de transport.

Ce projet ambitieux s’inscrit dans une dynamique d’intégration régionale de plus en plus marquée en Afrique de l’Ouest. Tout comme l’Union européenne a réussi à transformer le continent européen, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) espère que cette autoroute deviendra le moteur d’une nouvelle ère de prospérité et de coopération.

Au-delà de ses dimensions économiques, ce projet pourrait également avoir un impact significatif sur la stabilité politique de la région. En effet, en offrant de nouvelles perspectives de développement, l’autoroute Abidjan-Lagos pourrait inciter les pays à renforcer leur gouvernance et à lutter contre la corruption, afin d’attirer les investissements et de participer pleinement à cette dynamique d’intégration.

Si ce projet est porteur d’espoir, il ne va pas sans poser de défis. La mobilisation des financements, la coordination entre les différents pays et la résolution des éventuels problèmes fonciers seront autant d’étapes clés à franchir pour mener à bien ce chantier colossal. Le retrait des pays de L’AES (Mali, Burkina Faso, Niger) constitue également une difficulté pour l’implémentation de ce projet en ce qui concerne le domaine foncier.

L’autoroute Abidjan-Lagos est bien plus qu’une simple route. C’est un symbole de l’ambition de l’Afrique de l’Ouest de construire un avenir commun, fondé sur la coopération et le développement. En reliant les peuples et les économies de la région, ce projet pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de prospérité pour toute l’Afrique de l’Ouest.

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