La Côte d’Ivoire se distingue sur la scène énergétique avec des résultats impressionnants dans la production de pétrole et de gaz naturel. En effet, le champ Baleine, découvert en septembre 2021 au large des côtes ivoiriennes, dépasse toutes les prévisions initiales. Ce développement marque un tournant majeur pour le pays qui voit dans cette manne un véritable moteur de croissance.

Des résultats au-delà des attentes
Lors de la découverte du gisement, les estimations prévoyaient une production modérée, mais les chiffres actuels témoignent d’une bien plus grande ampleur. Le gouvernement ivoirien, par la voix de son porte-parole Amadou Coulibaly, a annoncé que la production de gaz naturel pourrait atteindre entre 50 et 60 millions de pieds cubes par jour, bien au-dessus des 40 millions initialement attendus. Quant au pétrole, la production pourrait grimper entre 75 000 et 85 000 barils par jour grâce à la combinaison des deux premières phases d’exploitation.
Cette progression fulgurante a permis au pays d’atteindre des niveaux de production bien supérieurs à ce qui avait été envisagé, et la Côte d’Ivoire pourrait même envisager une troisième phase de production d’ici fin 2025, renforçant ainsi sa position de nouvel acteur clé sur le marché énergétique africain.

Une stratégie d’expansion énergétique
Avec des projets ambitieux, la Côte d’Ivoire mise sur ses ressources énergétiques pour asseoir sa souveraineté énergétique. Le gouvernement prévoit d’atteindre d’ici 2028 une production de 200 000 barils de pétrole par jour et 450 millions de pieds cubes de gaz, en grande partie grâce à l’exploitation du champ Baleine et d’autres gisements tels que Calao, découvert en 2023.
Ces exploits sont réalisés en partenariat avec des géants du secteur, notamment l’Italien ENI et l’Ivoirien Petroci. La phase 1 du projet Baleine, démarrée en août 2023, s’est déroulée selon les prévisions, avec une phase 2 lancée fin décembre 2024, assurant une continuité dans la production.
Des ambitions fortes, malgré la concurrence
Bien que la production ivoirienne reste modeste comparée aux mastodontes pétroliers tels que le Nigeria ou la Libye, l’enjeu pour la Côte d’Ivoire n’est pas de rivaliser directement, mais d’optimiser cette manne pour en faire un levier de développement économique durable. Le gouvernement entend ainsi utiliser cette dynamique pour soutenir une croissance soutenue, tout en diversifiant l’économie nationale.
L’exploitation des ressources pétrolières et gazières ouvre donc une nouvelle ère pour la Côte d’Ivoire, qui voit dans cette opportunité un moyen de renforcer son influence sur la scène africaine tout en consolidant son indépendance énergétique.