L’Autorité kényane de régulation des médicaments (Pharmacy and Poisons Board, PPB) a annoncé le retrait d’un lot de sirop Benylin Pédiatrique, suivant l’exemple de la NAFDAC, l’agence nigériane de régulation des médicaments. D’autres pays africains, notamment l’Afrique du Sud, le Rwanda et la Tanzanie, ont également retiré des lots similaires de leurs marchés.
La PPB a immédiatement lancé une enquête pour déterminer l’étendue de la contamination potentielle. Une alerte nationale a été émise, conseillant aux consommateurs de retourner les produits concernés aux fournisseurs et demandant aux établissements de santé de les mettre en quarantaine. KARIM WANGA, responsable de la surveillance post-commercialisation à la PPB, a confirmé que des tests supplémentaires seraient effectués sur les lots récemment importés pour évaluer la gravité du problème.
Cette action coordonnée par plusieurs pays africains intervient dans un contexte de crise sanitaire mondiale liée aux sirops contre la toux contaminés, qui ont causé la mort de dizaines d’enfants en Gambie, en Ouzbékistan et au Cameroun depuis 2022. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait déjà lancé une alerte mondiale en 2022, après avoir détecté des niveaux “inacceptables” de toxines dans des sirops fabriqués par l’entreprise indienne Maiden Pharmaceuticals.
Organisation mondiale de la santé
Malgré les assurances de l’Inde en décembre 2023, affirmant que les sirops incriminés respectaient les normes nationales lors des tests, la contamination de ces médicaments continue de soulever des inquiétudes majeures sur la sécurité des médicaments et la régulation du marché pharmaceutique international. Des familles touchées par cette tragédie réclament justice, accentuant la pression sur les autorités pour renforcer les contrôles et prévenir de futures catastrophes sanitaires.