La République Démocratique du Congo (RDC) franchit un nouveau cap dans la protection de ses intérêts économiques avec la création du Département d’Intelligence Économique et Financière (DIEF).
Félix Tshisekedi Président de la RDC
Ce nouvel organe, officiellement instauré par une ordonnance présidentielle signée par S.E. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo le 9 août 2024, s’inscrit dans une stratégie nationale visant à renforcer la souveraineté économique du pays et à surveiller de manière plus rigoureuse les secteurs stratégiques tels que l’énergie, les télécommunications, et les nouvelles technologies.
Logé au sein de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le DIEF se voit confier des missions essentielles à la sûreté de l’État. Il ne se limite pas à la simple collecte de renseignements économiques, mais s’étend également à la surveillance des flux financiers, des transactions bancaires, et des mouvements de capitaux, en particulier dans les domaines des monnaies virtuelles et des services financiers mobiles. L’objectif principal de cette nouvelle entité est de minimiser les risques de corruption et de garantir une utilisation efficiente et transparente des ressources publiques.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de moderniser l’appareil étatique congolais, en le dotant d’outils performants capables de répondre aux défis économiques contemporains. Elle vient renforcer les prérogatives de la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF), placée sous l’autorité du ministre des Finances, et qui joue un rôle crucial dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
L’annonce de la création du DIEF a été accueillie favorablement par l’Institut Africain de la Réflexion Stratégique (IARS), qui voit en cette initiative une avancée significative pour la souveraineté économique de la RDC. L’IARS a également salué la nomination d’Alex Kabuya à la tête de ce nouveau département, ainsi que celle d’autres responsables de l’ANR, qui formeront l’équipe dirigeante chargée de piloter cette nouvelle structure.
En renforçant sa capacité de surveillance et d’investigation économique, la RDC se dote des moyens nécessaires pour protéger ses ressources et mieux répondre aux menaces internes et externes. Cette démarche stratégique reflète une volonté claire du président Tshisekedi de consolider la position de la RDC sur l’échiquier économique africain et mondial, en s’appuyant sur des institutions robustes et efficaces.