DOUALA: ÉPICENTRE DU NARCOTRAFIC

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À l’aéroport international de Douala, les saisies de drogue se succèdent comme les vagues sur une plage agitée. À peine le temps d’annoncer une prise qu’une autre surgit, révélant l’ampleur d’un trafic qui semble avoir élu domicile dans les couloirs aériens du Cameroun.

Photo d’illustration (c)net

Le 25 avril 2025, les agents des douanes ont intercepté 30 kg de cocaïne dissimulés dans les bagages enregistrés d’un passager du vol ET686 d’Ethiopian Airlines, à destination de New Delhi. Cette cargaison, camouflée dans un sac de voyage rempli d’épices, trahit un mode opératoire de plus en plus sophistiqué, où chaque détail est pensé pour passer sous les radars. Valeur marchande estimée : près de 1,4 milliard de FCFA.

Le suspect, placé en garde à vue, fait actuellement l’objet d’un interrogatoire serré. Selon les premiers éléments, cette affaire ne serait qu’un maillon d’une chaîne beaucoup plus vaste : celle d’un réseau criminel structuré, opérant au-delà des frontières, utilisant les aéroports africains comme tremplins vers l’Asie et d’autres marchés lucratifs.

Mais cette nouvelle saisie n’est pas un coup de théâtre isolé. Dix jours auparavant, le 16 avril, dans ce même aéroport, les douanes avaient déjà mis la main sur 70 kg de drogues , métamphétamines, éphédrine et cocaïne , dissimulées dans des compresseurs d’air en provenance d’Afrique du Sud et transportées par un vol Rwand’Air. Montant de cette précédente prise : près de 2 milliards de FCFA.

En deux semaines, le compteur explose : 100 kg de drogues interceptés pour une valeur totale de 3,4 milliards de FCFA.Des chiffres qui donnent le vertige et qui traduisent une réalité inquiétante : l’aéroport de Douala devient peu à peu une plaque tournante incontournable pour les réseaux de narcotrafic international.

Face à cette recrudescence, les douanes redoublent de vigilance. Mais la répétition des saisies, aussi spectaculaires soient-elles, laisse planer une question en arrière-plan : pour chaque cargaison interceptée, combien passent entre les mailles du filet ?

À Douala, la lutte contre les trafics ressemble désormais à une partie d’échecs à haut risque : chaque saisie est un pion arraché à l’adversaire, mais la partie, elle, est loin d’être terminée.

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