EGYPTE: LANCEMENT DU HUB SPATIAL

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L’Afrique trace une nouvelle trajectoire dans les étoiles. Le dimanche 20 avril, l’Égypte a officiellement inauguré le siège de l’Agence Spatiale Africaine (ASA) dans sa nouvelle capitale administrative. C’est là, au cœur de la cité spatiale égyptienne, que s’écrira désormais une partie du destin technologique du continent.

Photo d’illustration (c)net

Un symbole fort. La cérémonie, tenue à la veille de la conférence NewSpace Africa 2025, a réuni ministres égyptiens, représentants de l’Union africaine, scientifiques et diplomates. Tous réunis autour d’une ambition partagée : faire de l’espace un levier de développement africain.

Pour Badr Abdelatty, chef de la diplomatie égyptienne, l’accueil de l’ASA par l’Égypte incarne « l’Afrique que nous voulons », cette vision audacieuse inscrite dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Le pays a investi 20 millions de dollars pour bâtir cette structure panafricaine, avec le soutien de l’Agence Spatiale Égyptienne.

Mais au-delà des discours, l’ASA devra faire ses preuves. Son mandat est vaste : cartographier, surveiller, analyser. Sécurité alimentaire, biodiversité, maladies, sécheresse, gestion des ressources en eau… L’agence veut fournir aux États des données concrètes pour répondre aux urgences climatiques, sanitaires et économiques.

Un autre chantier est lancé : former une nouvelle génération d’ingénieurs et de chercheurs africains, capables d’innover, de créer et de porter la voix du continent dans les arènes spatiales internationales.

La conférence NewSpace Africa 2025, qui s’ouvre ce 21 avril au Caire, s’annonce comme un rendez-vous stratégique. Startups, investisseurs, agences nationales et partenaires internationaux y poseront la même question : comment transformer le ciel africain en opportunité concrète ?

Depuis 2016, date de sa création, l’Agence Spatiale Africaine attendait son envol. Le choix du Caire comme siège, validé en 2019 par l’Union africaine, marque une étape clé. Mais le véritable décollage dépendra moins des fusées que de la coopération entre pays africains, du partage de données et du courage politique à miser sur la science.

L’Afrique entre dans l’ère spatiale. Il ne s’agit plus de regarder les étoiles, mais d’y inscrire notre signature.

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