La tension monte d’un cran dans le football camerounais après le dernier communiqué de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), publié ce mardi, 3 Septembre 2024. Ce communiqué, émis peu de temps après une série de perturbations, révèle l’ampleur de la crise qui secoue profondément la sélection nationale.
Lundi 2 Septembre 2024, la convocation des 24 joueurs par le sélectionneur Marc Brys pour les matchs éliminatoires de la CAN 2025 contre la Namibie et le Zimbabwe a tourné au fiasco. Tandis que l’hôtel La Falaise Bonanjo à Douala était prévu pour l’hébergement des joueurs, une majorité d’entre eux a préféré se rendre à l’hôtel Hilton à Yaoundé, lieu de rassemblement officiellement désigné par le ministère des Sports. Seuls huit joueurs ont respecté la convocation initiale, mais ont été interceptés par une délégation du ministère à l’aéroport de Douala et transportés à Yaoundé.
Face à ce spectacle embarrassant, la Fecafoot n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué acerbe, l’instance a dénoncé les “dysfonctionnements regrettables” perturbant la préparation de l’équipe et a accusé des “personnes animées d’intentions malveillantes” d’avoir saboté la sélection. La Fecafoot a promis de tenir responsables les coupables de ces actes, avec des sanctions potentielles en perspective.
Le communiqué souligne également que les actes récents ternissent l’image du pays et vont à l’encontre de la volonté du président Paul Biya, dont le soutien au football camerounais est indéniable. En invoquant l’autorité présidentielle, la Fecafoot a cherché à établir une ligne de démarcation nette entre elle et le ministère des Sports, dirigé par Narcisse Mouelle Kombi.
Le communiqué se termine par un ultimatum clair : les joueurs doivent se présenter à Douala au plus tard le 4 septembre 2024 à 8 heures. Faute de quoi, la Fecafoot se réserve le droit d’appliquer des sanctions sévères, en faisant notamment référence à un recours possible auprès de la commission de discipline de la FIFA.
Ce conflit interne met les Lions Indomptables dans une position difficile à quelques jours d’un match crucial. La fédération et le ministère continuent de s’affronter sur fond de dissensions internes, mettant en lumière une crise de gouvernance qui pourrait avoir des répercussions durables sur le football camerounais. En attendant, les joueurs se retrouvent au cœur d’une tempête administrative qui menace de compromettre leurs performances sur le terrain.
