Dans une déclaration récente, le président élu Donald Trump a révélé son projet de mettre en place des interdictions strictes concernant les soins d’affirmation de genre pour les mineurs et les adultes aux États-Unis. Ce plan, qui vise à renverser les politiques actuelles soutenant la transition de genre, pourrait marquer un tournant majeur dans les débats autour des droits des personnes transgenres dans le pays.
Donald Trump 47 ème président des États-Unis
Révocation des politiques actuelles dès le premier jour
Dans une vidéo publiée sur ses réseaux, Trump a exprimé son intention de révoquer les soutiens fédéraux aux programmes de transition de genre dès son retour au pouvoir. “Voici mon plan pour mettre fin à la mutilation chimique, physique et émotionnelle de nos jeunes”, a-t-il affirmé. Il a vivement critiqué les politiques de l’administration Biden, les qualifiant de “ridicules”, notamment en ce qui concerne l’administration de bloqueurs de puberté aux enfants et les opérations chirurgicales sur les mineurs.
Pour ce faire, Trump a promis de signer un décret dès son premier jour en fonction, obligeant les agences fédérales à cesser tout soutien aux programmes de transition de genre. Il prévoit également de solliciter le Congrès afin de couper les financements publics pour les traitements d’affirmation de genre et de proposer une loi fédérale interdisant ce qu’il appelle la “mutilation sexuelle” des mineurs.
Conséquences pour les professionnels de santé
Le plan de Trump envisage également des mesures contre les hôpitaux et les prestataires de soins de santé proposant des traitements d’affirmation de genre. Il propose de les exclure des programmes Medicaid et Medicare, ce qui pourrait avoir des répercussions financières significatives sur ces établissements. Par ailleurs, il souhaite créer un droit permettant aux individus de poursuivre en justice les médecins ayant administré des soins d’affirmation de genre à des mineurs.
Trump a également suggéré d’enquêter sur les entreprises pharmaceutiques et les systèmes hospitaliers, affirmant qu’ils auraient caché les effets indésirables des traitements de transition de genre. Ces enquêtes pourraient inclure la distribution présumée de bloqueurs de puberté et d’hormones, ainsi que des examens rigoureux des pratiques de consentement parental.
Une redéfinition des genres au niveau fédéral
Dans le cadre de son programme, Trump souhaite promouvoir ce qu’il appelle des “familles nucléaires positives” basées sur des rôles de genre traditionnels. Il propose également une loi fédérale visant à définir les genres reconnus par le gouvernement comme étant exclusivement masculin et féminin, selon le sexe assigné à la naissance. Cette position, qui va à l’encontre des avancées récentes en matière de reconnaissance des identités de genre non binaires et transgenres, pourrait avoir des conséquences significatives sur les droits des personnes LGBTQ+ aux États-Unis.
L’impact de ces mesures, si elles sont mises en œuvre, pourrait aller au-delà des États-Unis. Les observateurs se demandent si les États-Unis deviendront le premier pays à rétablir des protections spécifiques pour les femmes et les filles face aux revendications des activistes transgenres. Trump a exprimé son intention de restreindre l’accès des personnes transgenres aux toilettes et aux compétitions sportives féminines, affirmant qu’il n’existe que deux sexes. Cette position pourrait inspirer des mouvements similaires dans d’autres pays, où les débats autour des droits des personnes transgenres sont également vifs.

Un changement de cap par rapport à l’administration Biden
Trump s’oppose directement aux mesures prises par Joe Biden dès le début de son mandat, notamment l’extension du Title IX qui empêche les écoles publiques d’exclure les élèves transgenres des toilettes et vestiaires correspondant à leur identité de genre. Cette décision avait entraîné des controverses et des critiques, notamment de la part d’athlètes féminines qui ont perdu des bourses et des médailles face à des concurrents transgenres.
L’intention de Trump de renverser ces politiques pourrait lui offrir une opportunité politique majeure. Toutefois, cette position soulève un dilemme pour les défenseurs des droits des femmes et des personnes transgenres, qui critiquent à la fois son passé en matière de droits des femmes et ses propositions actuelles de démanteler les acquis de la communauté LGBTQ+.
Le pari de Trump : une stratégie risquée mais calculée
Trump se vante d’avoir contribué à l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade, limitant l’accès à l’avortement dans de nombreux États. Ce précédent montre sa capacité à mener des changements législatifs radicaux. Néanmoins, sa croisade contre les soins d’affirmation de genre pourrait à la fois renforcer sa base conservatrice et susciter une forte opposition de la part des défenseurs des droits LGBTQ+ et des mouvements progressistes.
En somme, le plan de Trump représente une tentative de réorienter le débat national sur les questions de genre et de droits des minorités. Sa mise en œuvre pourrait remodeler le paysage des droits civils aux États-Unis et avoir des répercussions internationales, alors que les débats sur les identités de genre continuent de diviser l’opinion publique.