Engagé dans les éliminatoires de la CAN 2025, Vincent Aboubakar, capitaine des Lions Indomptables, traverse une période difficile. En pleine préparation contre la Namibie et le Zimbabwe, il a appris son exclusion de la liste de Besiktas pour la Ligue Europa. Un coup dur pour l’attaquant, dont le statut semble vaciller au sein du club turc.
Habitué aux scènes européennes, ne figure ni parmi les titulaires ni les réservistes de Besiktas pour la compétition européenne cette saison. Contrairement à son compatriote Jean Onana, qui a été convoqué, l’avant-centre camerounais voit son avenir en Turquie sérieusement compromis. Cette mise à l’écart survient dans un contexte où Aboubakar peine à retrouver sa forme de gloire. Depuis son retour au club il y a un an et demi, ses performances sont jugées décevantes par la direction et l’entraîneur Giovanni van Bronckhorst. En raison de ces contre-performances, il n’a pas disputé la moindre minute officielle cette saison.
L’attaquant de 32 ans, qui comptabilise 102 sélections et 39 buts avec le Cameroun, est désormais confronté à un dilemme majeur. Sa mise à l’écart ne fait qu’accentuer les tensions entre lui et Besiktas. Déjà lors de la saison précédente, Aboubakar avait été mis au placard pour ce que le club qualifiait de « mauvaises performances et incompatibilités au sein de l’équipe ». Aujourd’hui, cette exclusion de la scène européenne semble être la suite logique d’une relation de plus en plus tendue avec ses employeurs.
Récemment, Aboubakar avait manifesté son envie de quitter le club, frustré par son manque de temps de jeu et ses désaccords avec la direction. Cependant, un obstacle de taille se dresse sur son chemin : il souhaite toucher l’intégralité de ses salaires jusqu’à la fin de son contrat en juin 2025 avant de faire ses valises. Ce bras de fer a jusqu’à présent conduit à une impasse, laissant Aboubakar dans une position inconfortable.
Alors que la fin du mercato turc approche à grands pas, Aboubakar doit rapidement prendre une décision. Va-t-il continuer à lutter pour regagner la confiance de son club ou se résignera-t-il à partir, acceptant de renoncer à certaines exigences financières ? Une chose est certaine : à 32 ans, chaque choix qu’il fera aura un impact considérable sur la suite de sa carrière.
En pleine préparation pour la CAN 2025, ce signal fort de la part de Besiktas vient perturber l’élan d’un joueur qui a longtemps été un pilier des Lions Indomptables. Reste à savoir si Aboubakar saura rebondir face à cette adversité, que ce soit en club ou sous le maillot national.
Harold Fogaing HAFYMAN